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 d’ADHEOS

Des militants néofascistes italiens avaient prévu de brûler des ouvrages de «propagande gender» sur la place publique, ce samedi à Milan. La menace a fait long feu. 
 
L’extrême droite italienne est manifestement prête à tout pour faire parler d’elle. Y compris à renouer avec les traditions les plus sombres de leurs idoles nazies. Ainsi le parti Forza Nuova avait-il annoncé rien de moins qu’un autodafé en plein centre de Milan, hier samedi. Sur le bûcher, les militants néofascistes voulaient brûler les livres qui, selon eux, diffusent «la culture gay» et la «propagande gender» dans les écoles.
 
Un tract reproduisait la couverture des ouvrages «jeune public» visés, en s’imaginant peut-être que des activistes allaient faire un raid dans les librairies et les bibliothèques. Mais l’opération a fait flop après que le procureur et le préfet de Milan ont interdit le bûcher, rapporte «La Repubblica».
 
Sans heurts
 
Finalement, ce ne sont qu’une vingtaine de jeunes militants à poil court qui se sont rassemblés place Oberdan. Face à eux, 100 policiers en tenue antiémeute et 300 militants de gauche et LGBT qui lançaient des slogans antifascistes en brandissant les livres mis à l’index par Forza Nuova. Le face-à-face tendu s’est achevé sans heurts.
 
Après avoir culminé autour des 1% des votes (lors des Européennes de 2004), les nostalgiques de Mussolini sont menacés de disparition du paysage politique italien. Aussi ils multiplient les coups de pub, comme récemment le lancement d’un «numéro vert» pour dénoncer les profs «homosexualistes». Avec peu d’écho. Leur prochaine bataille s’annonce toute aussi vaine: un appel au boycott des entreprises qui soutiennent le «la rééducation forcée de nos enfants». Dans leur ligne de mire: Intesa San Paolo, Ikea, IBM, Telecom, Roche, Microsoft… et même Barilla, coupable d’avoir retourné sa veste contre les sacro-saintes valeurs familiales.