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 d’ADHEOS

Plus de huit Marocains sur 10 disent rejeter l’homosexualité, l’avortement ou encore le non-respect du ramadan en public, selon un sondage publié jeudi par l’hebdomadaire Tel Quel sur son site internet.
 
D’après cette enquête réalisée par l’institut TNS, la "tolérance" est parmi les valeurs les plus appréciées des Marocains – 80% la jugent "très importante au quotidien" -, ainsi que le "respect de la tradition" et la "religion". Mais ils sont 83% à se dire "pas du tout favorables à la tolérance envers l’homosexualité" (11% "favorables"), relève Tel Quel.
 
Il en va de même pour la "liberté sexuelle", à laquelle 84% des sondés ne sont "pas du tout favorables".
 
Au Maroc, l’article 489 du code pénal punit tout acte sexuel entre deux personnes de même sexe d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison.
 
L’avortement est aussi rejeté par les sondés, qui sont 82% à s’y dire opposés. Cet acte est également puni par des peines d’un an à cinq ans de prison, même si des débats existent pour assouplir la législation, en cas d’inceste notamment.
 
Selon l’Association de lutte contre l’avortement clandestin (Amlac), entre 600 et 800 avortements clandestins sont malgré tout pratiqués chaque jour dans le royaume. Quant à la rupture du jeûne en public durant le mois de ramadan, passible de six mois de prison, le rejet atteint même 90% des sondés, dans un pays de près de 35 millions d’habitants où l’islam est religion d’Etat.
 
A l’inverse, 6% se disent "favorables" ou "très favorables à la tolérance pour les déjeûneurs". Enfin, près de sept Marocains sur dix (69%) sont favorables à la "tolérance envers les autres religions", mais 77% condamnent l’"apostasie".
 
D’après Tel Quel, le sondage a été réalisé par téléphone sur un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population marocaine âgée de plus de 18 ans, à une date non précisée.