Banalisation

Dans plusieurs pays, essentiellement occidentaux, l’homosexualité est relativement considérée comme une forme "banale" de sexualité n’ayant pas à faire l’objet de stigmatisation particulière, d’où la reconnaissance officielle de la possibilité de mariage homosexuel. Ceci dit, même dans les pays acceptant ces unions, les sondages reflètent un certain désaccord social sur le bien-fondé de cette institution[26]
 
Certains affirment[27] que l’homosexualité correspond à une tendance naturelle chez l’être humain, même hétérosexuel, à être attiré par des individus de même sexe. L’expression de cette attirance serait un facteur important de l’équilibre du comportement sexuel. Les comportements homosexuels observés (tout comme les comportements hétérosexuels) chez nombre d’enfants et d’adolescents constitueraient également une étape fondamentale de la différenciation sexuelle et de l’émergence du sentiment d’appartenance au sexe féminin ou masculin.
 
Cependant, les individus d’une même société ne pensent pas souvent de la même manière, et même si la législation change dans certains pays, on peut toujours observer des actes homophobes, allant de la simple réflexion au meurtre en passant par les insultes ou la stigmatisation[28].
 
De plus, même dans les pays où l’homosexualité est relativement banalisée, tous les homosexuels ne vivent pas forcément bien leur homosexualité, et leurs proches ne l’acceptent pas forcément.[29]
Panorama du Village gai de Montréal, l’un des quartiers gays le plus étendu au monde (2 km de long)
(puis identité, visibilité, Soho, le Marais, ..) (vilels gay friendly ? etc.)

Définitions

L’homosexualité masculine était autrefois appelée sodomie, antiphysique, inversion sexuelle ou uranisme. La pédérastie, qui désigne l’attirance d’hommes envers les adolescents mâles, a fini par désigner aussi l’attirance entre les hommes d’âges semblables, ou encore l’acte de sodomie. Cet amalgame s’est poursuivi en ce qui concerne les relations avec des enfants, si bien que les homosexuels masculins sont parfois soupçonnés de pédophilie. Or, la sexologie moderne ne retrouve chez les homosexuels masculins aucune tendance particulière à la pédophilie, par comparaison avec les hommes hétérosexuels.
 
L’homosexualité ne se résume pas au seul aspect de la sexualité, au coït entre personnes du même sexe. Elle est aussi et parfois pour certaines personnes exclusivement un sentiment. Le psychiatre américain Judd Marmor, à qui l’on est redevable, en grande partie, de la suppression de l’homosexualité de la liste des troubles mentaux, propose la définition suivante : « peut être considérée comme homosexuelle une personne qui, durant sa vie adulte manifeste une préférence pour des personnes de son propre sexe, est sexuellement attirée par ces personnes et a habituellement, mais pas nécessairement, des relations sexuelles avec une ou plusieurs de ces personnes. »
 
Dans Comprendre l’homosexualité, Marina Castañeda précise qu’il faut faire une distinction entre ce qu’un psychologue pourra définir comme homosexuel, et ce qui fera dire à une personne qu’elle est elle-même homosexuelle. Ce sont parfois les seuls sentiments pour d’autres personnes qui importent et un acte sexuel ne peut être vu que comme un jeu, ou inversement, certains ne se considèrent pas homosexuels tant qu’ils n’ont pas eu de relation sexuelle avec une personne du même sexe.
 
Chez les femmes, l’homosexualité est appelée lesbianisme (ou plus archaïquement saphisme). Les deux termes font référence à la poétesse grecque Sappho de l’île de Lesbos, où elle tenait un collège de jeunes filles, et dont les poèmes passionnés envers ses amies, et la vie entourée d’autres femmes lui ont valu la réputation d’homosexuelle. On disait aussi tribadisme, mot qui désigne, de nos jours, une pratique sexuelle spécifique.
 
Dans le langage courant, gay (ou gai, orthographe standard au Canada) désigne un homosexuel qui assume son identité sexuelle et la revendique. De même chez les femmes on utilise l’appellation lesbiennes (ou gaies). Cependant, ces appellations semblent se généraliser et devenir des synonymes à part entière du mot homosexuel-le.
 
Du fait d’une perception sociale souvent négative de l’homosexualité, bien des termes minorisants, moqueurs, dégradants ou injurieux ont été créés pour nommer les homosexuels.

Ethymologie et évolution sémantique

Le mot français homosexualité et sa déclinaison homosexuel et homosexuelle ont été transposés au XIXe siècle, dans le cadre de la définition et du classement psychiatrique des déviations sexuelles, à partir des mots allemands homosexual et Homosexualität forgés en 1868 et 1869 par l’écrivain hongrois Karl-Maria Kertbeny dans le cadre tout différent d’une revendication de légalisation de l’homosexualité. Ils associent une racine grecque (homo, « semblable ») et une racine latine (sexuel).
 
Avant cette date, la distinction des différentes pratiques sexuelles considérait déjà comme pertinente la distinction homo/hétéro, et comportait nombre de qualificatifs souvent voisins pour désigner des pratiques très diverses. Certains font une distinction entre comportement actif ou passif, ce qui a été le cas dès l’Antiquité, et reste encore vrai aujourd’hui dans beaucoup de cultures, voire de législations[réf. nécessaire]. On relève, en français, l’opposition bougre ou culiste versus coniste (XVIIe-XVIIIe siècles) et chez Charles Fourier (suivi par Pierre Joseph Proudhon) l’opposition unisexuel/bisexuel.
 
Les relations entre personnes du même sexe ont vu passer les mots suivants :
 
* pour les femmes, lesbienne, saphiste, tribade, gouine, goudou, invertie, anandryne, etc.
* pour les hommes, cinaède, bardache, mignon, giton, bougre, sodomite, pédéraste, uraniste, enculé, inverti, antiphysique, pédé, pédale, tapette, tante, folle, etc.
 
Certains de ces mots appartiennent au langage argotique, d’autres non. Dans le vocabulaire courant, la locution anglaise gay a pris le pas sur d’autres qualificatifs pour évoquer l’homosexualité.
 
De nos jours, le mot homosexualité est sorti d’une définition médico-légale.
 
On utilise souvent le mot pour parler de sexualité avant le XIXe siècle. Ceci fait l’objet d’un vif débat. Certains historiens soutiennent que c’est un abus de la pertinence strictement contemporaine du mot, qui aboutit à dévoyer les débats sur cette question, cas flagrant quand on veut parler de l’homosexualité dans l’Antiquité, et amenant parfois au contresens[4].
 
D’autres répliquent que, bien que chaque culture approche l’homosexualité d’une façon différente, le phénomène de base et la distinction entre amour du même sexe et amour du sexe opposé ont toujours existé ; il leur paraît donc pertinent de discuter l’histoire de l’orientation et des pratiques sexuelles en utilisant les expressions homosexuel, hétérosexuel, bien que les personnes concernées ne se seraient pas reconnues comme telles[5].

L’homosexualité est naturelle et très répandue chez les animaux

VIDEO DOCUMENTAIRE
Au coeur du débat qui secoue notre société, voici une explication évolutionniste de l’homosexualité, reposant sur une démonstration cautionnée par les plus grands scientifiques de la planète. En prenant soin d’éliminer le cas des animaux domestiques, captifs ou manipulés, le documentaire illustre les différents comportements homosexuels repérables dans toutes les classes du règne animal en liberté. Ce documentaire polémique remet en cause les théories Darwiniennes de l’évolution, à l’aide d’une démonstration par l’image…
 
Récompenses :
Festival International du Film sur la Vie Sauvage
Missoula, Montana USA 2001 2005
Finaliste pour le prix du Meilleur Documentaire Télévisé
Prix pour la réalisation d’un sujet controversé
 
Les animaux sont plus gays qu’on ne le pensait ! Une étude scientifique des plus sérieuses vient bousculer les idées reçues. Elle visait d’abord à répertorier les comportements homosexuels dans la nature. Leurs manifestations sont parfois surprenantes, autant que les raisons qui semblent les provoquer.
 
Des chercheurs de l’Université de Californie-Riverside ont ainsi recensé bon nombre d’espèces animales parmi lesquelles les relations homosexuelles sont plus répandues qu’on ne l’imagine. Rien de tel pour redonner un coup de fouet au débat nature-culture !
 
«Il est clair, explique ainsi le biologiste Nathan Bailey, que les comportements sexuels entre individus du même sexe vont bien plus loin que les quelques exemples connus qui dominent la littérature scientifique, par exemple chez les bonobos, dauphins, pingouins et mouches». Ces comportements faciliteraient même les liens sociaux dans le groupe !
 
Mais encore? Eh bien par exemple, près d’un tiers des albatros de Laysan, nous dit cette étude, ont été élevés par deux femelles. Ces couples de «deux mamans» élèveraient moins de bambins que les couples formés d’un mâle et d’une femelle, mais leurs efforts auraient clairement permis de repeupler l’île, alors que la population d’albatros était en forte diminution. Chez le vautour gypaète barbu, les relations entre mâles représentent un quart des accouplements, tandis que chez les dauphins, nous disent ces scientifiques, on est carrément dans du 50-50.
 
Nathan Bailey et sa consœur Marlene Zuk, les deux responsables de l’enquête, concluent que les raisons de formation des couples de même sexe sont variables selon les espèces. «Par exemple, indiquent-ils, les mouches mâles sont attirées par d’autres mâles car il leur manque un gène leur permettant de différencier les sexes. Mais c’est très différent chez les dauphins, qui s’engagent dans des relations entre même sexe pour faciliter les liens sociaux dans le groupe». Moralité? Premièrement : vous voyez bien que la science, ça peut être chouette! Deuxièmement : dans la série des «noms d’oiseaux», il existe donc plein de supplétifs au phoque…
(ajoute idee reçue pédé comme un phoque)

L’homosexualité, c’est quoi ?

Selon l’approche comportementaliste ou empirique, l’homosexualité désigne l’amour, l’attirance et/ou la pratique de relations sexuelles entre deux personnes de même sexe. Selon l’approche psychologique ou sociologique, une orientation sexuelle. Le mot s’applique indistinctement aux hommes ou aux femmes.
 
Il n’existe pas un comportement exclusivement associé aux personnes homosexuelles. Les médias, de plus en plus présents dans la vie quotidienne, ont relayé dans la durée la libération des moeurs et la révolution homosexuelle des années 60 (FAR, Gay Pride,..). L’inconscient populaire s’est rapidement nourrit d’images présentant les homosexuel-le-s comme extraverti-e-s (voire provocant-e-s), puis soigneu-x-ses, effeminés pour les garçons, masculins pour les filles. Le métrosexuel ou la "folle" pour lui, le garçon manqué ou la "camionneuse" pour elle. Ces représentations existent, mais ne sont pas que ………
Et surtout ce n’est que la partie visible de l’iceberg. On a tendance à ne regarder que ce que l’on veut bien voir. De nombreux
HSH.. bi..[renvoi]
parti visib
distingue
Des relations sexuelles entre individus du même sexe sont également observées dans le monde animal –> c naturel (contre l’argu contre-nature). pi contrer/  argu déviance..
 
Selon les époques et les cultures, l’homosexualité est relativement toléré ou réprimée. Aujourd’hui, la tendance, dans les pays développés et notamment les sociétés occidentales, est à l’acceptation et dans certains pays [lien pays] l’établissement d’un statut légal (union civile, mariage homosexuel, avec éventuellement une ouverture du mariage à tous les couples).
 
Les droits pour les homosexuel-le-s évoluent. Mais il est assez frappant de constater qu’on parle encore "d’accepter ou non" les préférences d’un individu (qui, en fait, s’imposent à lui), du fait qu’on le classe dans une catégorie minoritaire, alors qu’elles ne nuisent à personne. Est-ce qu’on parle "d’accepter" ou de "tolérer" l’hétérosexualité ? La société étant ainsi faite, encore trop calquée sur des représentations sociales archaïques, d’origine judéo-chrétienne, familialistes et donnant à la vie pour but ultime la procréation. Pour cette raison, les hétérosexuels ont quant à eux la liberté d’aimer. Quant aux pratiques sexuelles d’un individu, en théorie, elles ne regardent que lui…
 
Il faut aussi remarquer que dans ces pays dits "de droit", la bataille il y a plusieurs décennies portait essentiellement sur la dépénalisation de l’homosexualité… puis la pénalisation de l’homophobie. Aujourd’hui, les homosexuel-le-s doivent se contenter de droits et dispositifs spécifiques ("PACS", "Union Civile"..), bien qu’accessibles (et très prisés) par les hétérosexuel-le-s. C’est-à-dire qu’on ne bénéficie pas des mêmes droits, selon notre orientation sexuelle. C’est le cas en France, où les homosexuel-le-s réclament ni plus ni moins l’égalité républicaine.
 
A l’échelle mondiale, la situation est encore moins réjouissante. Pas moins de 88 pays (principalement en Afrique et au Moyen-Orient) condamnent l’homosexualité (telle qu’on la définit plus haut) et la sodomie (le plus souvent passive) à des peines plus ou moins importantes, allant jusqu’à l’emprisonnement à perpétuité, voire la peine de mort [voir sur la pénalisation/dépénalisation, l’article sur les droits des personnes LGBT dans le monde].

Marketing

Le couple homosexuel est devenu une cible spécifique du marketing dans les pays occidentaux : le comportement public de certains gays a inspiré la publicité. En cela, le marketing a intégré un certain nombre de clichés gay.
 
Ainsi, des opérateurs touristiques se sont spécialisés dans le « tourisme gay », des marques de vêtements, de lessives ou de voitures affichent des couples gays dans leurs campagnes publicitaires. Dans les années 1990, on a vu apparaître chez les spécialistes du marketing communautaire des expressions telles que *DINK (double income, no kids)* – double revenu, pas d’enfants – ou encore *pink dollar*, pour parler du commerce ciblé sur les gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels.

Sciences

Des études récentes ont été faites pour connaître les causes des comportements homosexuels de nos sociétés. Aux États-Unis des expériences sur des jumeaux ont été faites pour savoir s’il y avait un rapport génétique dans le fait d’être homosexuel. Les résultats de ses études n’amènent que des statistiques peu concluantes sur le fait que si un jumeau est homosexuel, son jumeau s’il est vrai aura environ 33% de chance de l’être aussi et que les faux jumeaux ont une proportion beaucoup plus faible de l’être tous les deux si l’un l’est. [30] Une plus récente étude faite à l’Université de Lausanne en Suisse sur des mouches génétiquement modifiées "en réduisant le taux de glutamate à l’extérieur des neurones qui déterminent le comportement homosexuel" a démontré que cette carence entraînait une désinhibition des orientations sexuelles et que celle-ci étaient réversibles. Toutefois selon le responsable de cette étude, Dr Yael Grosjean, "l’homosexualité n’est pas fixée".
 
puis Philo, Socio, Freud, ..

Statistiques

La part d’individus homosexuels dans la population humaine est une question épineuse, car les deux camps (à savoir : les adversaires et les défenseurs des droits des homosexuels) sont inévitablement tentés de considérer les chiffres comme une manipulation dès lors qu’ils sont produits par les uns ou les autres. Les définitions permettant de créer de telles catégories statistiques sont moins simples qu’il n’y paraît. Comment en effet caractériser ce qui n’est pas une catégorie biologique ou ethnique ?
 
La plupart des études reposent sur des enquêtes effectuées à l’aide de questionnaires, ce qui est un premier biais, de nombreuses personnes refusant de répondre, qu’elles soient ou non homosexuelles. Entre ensuite en ligne de compte la pratique individuelle à partir de laquelle une personne va être classée comme homosexuelle ou non. Aussi, le niveau de tolérance de l’environnement culturel et familial peut soit inhiber la personne, soit l’encourager. Enfin, dans la société d’aujourd’hui, il n’est pas aisé de parler de son homosexualité à l’enquêteur.
 
Ces facteurs expliquent les divergences dans l’appréciation du nombre d’individus homosexuels dans une population donnée : selon les statistiques et les études réalisées, pour la plupart exclusivement dans les pays occidentaux, l’estimation du nombre d’homosexuels va ainsi d’une hypothèse basse allant de 5 % à 10 % à une hypothèse haute allant de 10 % à 30 %[25] de la population. Il est donc difficile de connaître plus précisément ce nombre. Ce qui en revanche est l’objet d’un consensus, c’est le caractère remarquablement constant et structurel du phénomène.
 
Nous possédons peu d’études permettant de connaître avec exactitude les orientations sexuelles de la population. Aux États-Unis, les enquêtes menées par Alfred Kinsey au tournant des années 1950 ont permis de constater que homosexualité et hétérosexualité ne sont pas deux orientations sexuelles et amoureuses exclusives. Elles constituent plutôt les pôles d’un même continuum de l’orientation sexuelle. À partir de deux études sur le comportement sexuel des américains effectuées auprès de quelque 5 300 hommes (en 1948) et de 8 000 femmes (en 1953), Kinsey a conçu une échelle portant sur la diversité des orientations sexuelles.