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 d’ADHEOS

Alors que l’archevêque de Libreville vient de s’indigner du fait que le Gabon s’apprête à revenir sur une loi récente pénalisant l’homosexualité, il vient d’être rappelé à l’ordre par le Vatican. Le Saint-siège tient à rappeler la position officielle de l’Eglise catholique à ce sujet : non à la légalisation mais non également à la pénalisation.
 
Dans un communiqué diffusé ce jeudi 25 juin, l’Archevêque métropolitain de Libreville a fait part de sa désapprobation quant à une possible adoption par le Parlement d’une loi, adoptée en juillet 2019, revenant sur la pénalisation de l’homosexualité au Gabon. Une initiative qui lui a valu d’être rappelé à l’ordre par le Saint-Siège.
 
Et pour cause, la position exprimée par l’Archevêque de Libreville contredit celle, officielle, de l’Eglise sur le sujet. En effet, si celle-ci reste fermement opposée à toute légalisation de l’homosexualité (reconnaissance de droit tels que le mariage ou l’adoption pour les couples d’homosexuels), elle est en même temps opposée à sa pénalisation (condamner des personnes au nom de leurs pratiques sexuelles).
 
« Il y a une grande différence entre la légalisation de l’homosexualité qui n’est pas, du point de vue de l’Eglise, souhaitable car elle instituerait une sorte de norme et la pénalisation qui consiste à condamner des personnes du simple fait qu’elles ont une orientation sexuelle différente », a expliqué il y a quelques mois un grand vaticaniste, spécialiste du droit canonique, dans une revue du Saint-Siège.
 
Une position selon lui « entièrement partagée » par le Pape François. « Que vous soyez gay importe peu. Dieu vous a fait ainsi et vous aime ainsi. Vous devez être heureux de ce que vous êtes », a déclaré en mai 2018 le Souverain Pontife.
 
Quelques mois plus tôt, le chef de l’Eglise catholique avait déclaré : « les homosexuels ne doivent pas être marginalisés, mais intégrés à la société. » « Ils sont nos frères », avait-il insisté.