NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

 Dans une chanson, Cortex 91 s’en prend à la sexualité du maire de Paris, et tente d’expliquer qu’il n’est pas homophobe dans une vidéo… en présentant l’homosexualité comme pas respectable pour l’image de la France.
 
 Après Sexion d’Assaut, un nouveau rappeur français dérape avec des propos homophobes. Mais cette fois, c’est en tentant maladroitement de présenter des «excuses» qu’il aggrave son cas et confirme son aversion envers les homosexuels.

 
 
En décembre 2010, dans son album Instincts meurtriers, le rappeur Cortex 91, qui se présente comme «la branche dure du rap français», avait en effet dérapé une première fois en insultant Bertrand Delanoë, le maire ouvertement homosexuel de Paris: au détour du morceau Débrouillard, il lançait: «Je supporte pas qu’un pédé soit maire de Paris».
 
La chanson a suscité une certaine émotion, en étant notamment reprise sur Français de Souche, un site internet nationaliste et proche de l’extrême-droite, qui a opportunément pris la défense des homosexuels, contre le rappeur. Des commentateurs se sont également dits choqués par ces propos.
 
Le rappeur a alors posté une vidéo… dans laquelle il s’enfonce encore davantage. Tout en se déclarant «pas homophobe du tout», il dit: «C’est parce que le contexte qui fait que déjà on a un président il est tout petit en taille, tu vois, donc on est pas respecté, après si c’est la gay pride et tout ça, le maire de Paris, alors on sera encore moins respecté, c’est dans ce sens là que j’ai dit, j’ai rien contre Bertrand Delanoë» (sic).
 
Appel au boycott
Des «excuses» qui n’en sont pas, a réagi l’association SOS homophobie: «Depuis quand l’homosexualité n’est-elle pas respectable? Depuis quand la marche des fiertés LGBT fait-elle honte aux Français-es? Monsieur Cortex 91, SOS homophobie n’accepte pas votre intolérance, ni que vous puissiez continuer à diffuser vos propos homophobes», écrit-elle dans un communiqué. Elle lance un appel «aux maisons de disques, aux médias, aux producteurs et aux distributeurs de cesser de distribuer ou diffuser les titres de ces pseudo-artistes, et d’être extrêmement vigilants quant aux messages que ceux-ci véhiculent, pouvant tomber sous le coup de la loi».
 
SOS homophobie rappelle qu’«en janvier dernier, Cortex 91 diffusait une vidéo dans laquelle il disait son attachement à la lutte contre les discriminations. Mais ses propos homophobes et insultants ne témoignent d’aucune sorte de respect de la diversité. (…) On ne s’attaque pas, on ne juge pas quelqu’un pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il fait. La valeur n’est pas liée à la taille, au genre, à la couleur de peau, à l’orientation sexuelle d’une personne, mais à ses actes et à ses propos.» «Nous ne pouvons tolérer que l’industrie musicale française, qui a une lourde responsabilité vis-à-vis du public, s’enrichisse sur la base de propos haineux et homophobes», conclut l’association.
 
Mise à jour 12h15: Réaction du Collectif contre l’homophobie
Le Collectif contre l’homophobie (CCH) a dénoncé à son tour les «propos nauséabonds» homophobes du rappeur Cortex 91. Dans un communiqué, le CCH a assuré que la «chanson et les explications de Cortex 91 sont scandaleuses et abjectes car considérer qu’une personne homosexuelle ou de petite taille n’est pas respectable, témoigne de son mépris et de son refus des différences» et demande à son tour le boycott du rappeur