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 d’ADHEOS

Les plaintes pour dénoncer des actes homophobes ou transphobes ont augmenté de plus de 30% à Paris et en petite couronne. 573 plaintes ont été déposées depuis le début de l’année.

Les actes homophobes et transphobes sont en forte augmentation en Ile-de-France. Les plaintes pour ce type d’agression a augmenté de 30,5% en un an, selon les derniers chiffres de la Préfecture de police de Paris. On recense sur les 11 premiers mois de l’année 573 plaintes à motif homophobe ou transphobe contre 439 l’an dernier.

C’est la capitale qui concentre le plus grand nombre de plaintes avec 359 plaintes déposées depuis le début de l’année, soit une hausse de près de 27%. Dans les Hauts-de-Seine, les services de police ont enregistré 55 plaintes de janvier à novembre, soit plus de 50% de hausse. En Seine-Saint-Denis, elle est de 15% avec 106 plaintes.

Mais c’est dans le Val-de-Marne que l’évolution est la plus forte, avec près de 90% de hausse sur les 11 premiers mois de l’année pour atteindre 53 plaintes.

Ces augmentations illustrent là encore une certaine libération de la parole. “Les jeunes, aujourd’hui, ont moins cette crainte à déposer plainte qu’il y a vingt ans”, explique Mickaël Bucheron, officier de liaison LGBT à la préfecture de police, au Parisien qui révélait en début de semaine cette tendance.

Libération de la parole

Comme pour les violences sexuelles ou conjugales, les autorités s’attendent à ce que ces chiffres continuent d’augmenter dans les années à venir. “La violence est toujours présente, dans toutes les sphères de la vie, a estimé Lucile Jomat, présidente de SOS Homophobie, interrogée par Télématin. “On voit qu’il y a toujours de la violence dans tous les contextes de la vie, en famille, au travail dans le milieu scolaire, dans l’espace public.”

Et de poursuivre: “C’est surtout quand on est victime de violences dans l’espace public qu’on va porter plainte, il est plus difficile d’aller porter plainte quand on est victime d’un acte de violence de la part de ses parents ou de ses collègues.”

En août dernier, la Première ministre estimait que “la bataille des mentalitée n’est pas gagnée” et qu’il “reste encore des étapes à franchir” dans la lutte contre l’homophobie. Elisabeth Borne avait annoncé la création d’un fonds trois millions d’euros pour créer dix nouveaux centres LGBT+ en France et renforcer les 35 qui existent déjà. Ces centres sont des “portes d’entrée pour les personnes qui ne savent pas vers qui se tourner”, expliquait-elle.