Le gouvernement ne cesse de repousser les projets de loi sur l’union civile et contre les violences homophobes. Les gays et lesbiennes d’Athènes ont fait entendre leur ras-le-bol, vendredi.
Quelque 500 personnes ont manifesté vendredi soir dans les rues d’Athènes. Elles s’étaient donné rendez-vous dans le quartier de Pangrati, théâtre d’une agression homophobe la semaine passée, et ont marché jusque devant le Parlement grec. Les députés débattait justement d’un projet de loi contre les violences racistes et xénophobes – un texte dont le gouvernement a décidé d’exclure violences visant gays, lesbiennes, bi et trans. Un affront de plus, pour les organisations LGBT. Elles affirment que les agressions homophobes sont en forte hausse à travers le pays. «L’homosexualité se trouve dans de nombreuses espèces dans la nature, l’homophobie dans une une seule» rappelait une banderole déployée pendant la marche.
Au point mort
En outre, les manifestants ont crié leur ras-le-bol devant les atermoiements de l’exécutif sur le dossier du partenariat enregistré pour les couples de même sexe. Le projet de loi est toujours au point mort, en dépit d’une condamnation d’Athènes par la Cour européenne des droits de l’homme, en novembre dernier. Les juges de Strasbourg avaient conclu que l’Etat grec discriminait les gays et les lesbiennes en instituant un union civile réservée aux hétérosexuels.
Le ministre de la Justice, Haralambos Athanasiou, a tenté de justifier ce retard par «des études supplémentaires» pour calculer l’impact de la mesure sur les systèmes fiscaux, sur les assurances sociales et sur la loi de la famille. En fait, ce «pacs» à la grecque se heurte avant tout à une opposition féroce de la droite conservatrice et de la puissante Eglise orthodoxe. Seule l’extrême gauche soutient une telle réforme.
- SOURCE 360 CH