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 d’ADHEOS

Reporté à trois reprises, le procès de trois hommes soupçonnés d’avoir frappé trois employés du bar gay lillois Vice & Versa doit se tenir mercredi, six mois après les faits qui s’étaient déroulés en plein débat sur le mariage pour tous.
 
Lors du dernier rendez-vous judiciaire, le 26 juin, l’un des trois prévenus n’avait pas reçu sa citation en temps voulu. La procédure, d’abord lancée comme comparution immédiate, a désormais pris la forme d’une citation directe.
 
Les trois prévenus, âgés de 18 à 25 ans, sont soupçonnés d’avoir frappé au soir du 17 avril le patron du Vice & Versa, un bar homosexuel du Vieux-Lille, son associé et un serveur, proféré des insultes à caractère homophobe et endommagé le mobilier du bar et la vitrine de celui-ci.
 
Me Jérémy Cateau, l’un des avocats de la défense, minimise les faits.
 
"Le bar n’a pas été saccagé. Il y a un simple bris de vitre, aucune ITT (incapacité temporaire de travail). C’est très loin de la vision que les médias ont pu porter sur cette affaire", a-t-il déclaré à l’AFP, soulignant que les faits étaient intervenus dans "un contexte politique particulier, exacerbé du fait du débat sur la loi sur le mariage pour tous".
 
Il réfute par ailleurs l’intention homophobe de ses clients.
 
Des associations de défense des homosexuels se sont portées partie civile. "On attend surtout que le tribunal et le juge fassent un vrai rappel à la loi et un vrai ‘sermon’ aux accusés, que cela leur serve de leçon, que les peines soient dissuasives", a expliqué Frank Danvers, de LGP Lille (Lesbian & Gay Pride), qui craint un regain de violences verbales et physiques au niveau national avec la rentrée de militants anti-mariage pour tous.
 
En cas de travaux d’intérêt général, Frank Danvers suggère du bénévolat auprès d’associations LGBT "pour les plonger dans l’univers qu’ils rejettent".