L’association Tjenbé Rèd avertit que l’artiste jamaïcain pourrait chanter des titres homophobes lors de sa tournée en France, et appelle à «faire barrage à la haine».
«Brûle ces mecs-là qui enculent des mecs, butte ces pédés». Ces propos sont extraits d’une chanson de Sizzla, un reggaeman jamaïcain renommé. Un reggaeman qui fait son come-back en France pour une tournée qui doit notamment le conduire, du 25 février au 11 mars, à Strasbourg, Paris, Villeurbanne ou encore Lille.
Promesse rompue
En juin 2007, le chanteur avait signé, avec Beenie Man et Capleton, le Reggae compassionate act (lire notre article). Un accord selon lequel les signataires s’engagent à ne plus chanter de titres haineux, quels qu’ils soient. Mais le chanteur a rompu sa promesse très vite après, en réinterprétant notamment sa chanson Nah Apologize, un hymne violemment homophobe. D’où l’inquiétude de l’association afro-antillaise de lutte contre l’homophobie, Tjenbé Rèd, qui relaie dans l’Hexagone le mouvement Stop murder music.
Tjenbé Rèd alerte les associations de défense des droits humains des villes concernées: «Il vous appartient, écrit le président, David Auerbach Chiffrin, de manifester, d’alerter les élus, de saisir la justice s’il le faut, pour faire barrage à la haine!»