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 d’ADHEOS

Christine Boutin se dit «en guerre mondiale sur le plan de la morale», la droite populaire trouve l’idée «inadmissible»…

 
 Il fallait s’y attendre, après le tollé de la droite contre l’initiation à la question des genres en classe de première L et ES. Une partie de la droite a réagi vivement après l’annonce, lundi, que l’homoparentalité serait évoquée auprès des terminales Littéraires qui auront choisi la spécialité «Droit et grands enjeux du monde contemporain» cette année.

 
 
 Boutin et la «guerre morale»
 
C’est d’abord l’incontournable Christine Boutin qui a réagi pour BFM TV… pour le moins dramatiquement. Se disant «stupéfaite», elle affirme: «Je ne comprends absolument pas l’acharnement qu’a le ministre de l’Education nationale à faire étudier la famille homoparentale, alors qu’elle n’a pas d’existence légale dans notre pays. Il se fonde sur le fait que la famille n’aurait pas de définition, ce serait flou, donc on pourrait parler des familles homoparentales.»
 
Candidate à l’élection présidentielle pour 2012, elle annonce: «Ma candidature à l’élection présidentielle aura pour but de rappeler que (…) nous sommes dans une guerre mondiale sur le plan de la morale, et moi je veux rappeler un certain nombre de valeurs, pour reconstruire ce monde.» Le ministre Luc Chatel «a déjà fait installer le “gender”, estime-t-elle, maintenant c’est la famille homoparentale, c’est inacceptable.»
 
«Une avancée certaine»
De son côté, la droite populaire, qui veut représenter l’aile droite de l’UMP, n’est pas en reste. L’un de ses représentants, le député Jacques Myard (photo ci-dessus), a ainsi tenu à dénoncer le «manque de transparence» du ministre de l’Education nationale, qui souhaiterait «forcer la main du législateur». «Le débat peut avoir lieu, mais il est inadmissible de présenter l’homoparentalité comme une variante naturelle de la famille», a-t-il déclaré au 20h de TF1.
 
Mais cet ajout au programme fait aussi des heureux, parmi… les premiers concernés. Comme Alexandre Urwicz, coprésident de l’Association des familles homoparentales (ADFH) qui réclamait cette nouveauté. Toujours au micro de BFM TV, il a parlé d’une «avancée certaine, la fin de la politique de l’autruche» pour le gouvernement. Reste tout de même à obtenir une reconnaissance légale pour ces familles… Mathieu Nocent, de l’APGL, espère surtout «qu’on expliquera surtout que les familles homoparentales ne sont pas reconnues par la loi, et qu’elles en sont fragilisées».
 
A noter par ailleurs que le programme de la spécialité «Droit et grands enjeux du monde contemporain» comporte également une partie «Le sexe et le droit» qui aborde délits et crimes sexuels, mais aussi – explicitement – l’homophobie et la discrimination.