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 d’ADHEOS

Un premier pas pour lutter efficacement contre les nombreuses agressions homophobes et transphobes en Grèce.
Trois ans après son entrée au parlement grec, une loi punissant l’incitation à la haine et à la violence a été adoptée le 10 septembre. La mention de l’identité de genre a été ajoutée au dernier moment.
«quiconque, intentionnellement, en public, oralement, ou par voie de presse et par Internet, ou de quelque manière, provoque, cause, sous-entend ou incite des actes ou des actions conduisant à la discrimination, à la haine ou à la violence contre une personne ou un groupe de personnes qui sont identifiées en raison de la race, de la couleur de peau, de la religion, de l’origine, ethnique ou national, du handicap, de l’orientation sexuelle, ou de l’identité de genre, dans le but de compromettre l’ordre public ou de menacer la vie d’autrui, la liberté ou l’intégrité physique, sera punie d’une peine de prison allant de trois mois à trois ans, et d’une amende allant de 5000 à 20000 euros.» La nouvelle loi sanctionne aussi les propos négationnistes.
 
La pression de l’Europe a semble-t-il fait son effet, puisqu’un mois auparavant, le Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe Nils Muižnieks avait appelé le gouvernement à prendre des mesures contre les violences: «L’augmentation des attaques homophobes et des crimes de haine racistes en Grèce signale le besoin urgent d’adopter une législation effective dans le but d’éliminer l’intolérance, les propos haineux et la violence de ce pays».
 
Le vice-président de l’Intergroupe LGBT du Parlement européen Dennis de Jong a félicité le Parlement grec pour l’adoption de cette loi, tout en rappelant que d’autres actions doivent consolider ces mesures: «Mais les lois ne sont pas suffisantes. Trop souvent celles et ceux qui perpétuent ces attaques contre les personnes trans’ échappent aux peines, la police préfère regarder ailleurs. Mais accompagner grâce à une stratégie de sensibilisation avec un renforcement de la loi, un grand pas sera franchi pour les droits des personnes LGBT.» La Grèce est le neuvième pays de l’Union européenne à reconnaître l’identité de genre dans une loi contre les crimes de haine.