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 d’ADHEOS

Le «Guardian» rapporte l’histoire de Mark Langridge, qui avait voulu aider un couple de lesbiennes en donnant son sperme. Aujourd’hui, il doit payer une pension, alors que la seconde maman n’est obligée à rien.
 
L’histoire rapportée par le Guardian est un peu ubuesque. Il avait accepté de donner son sperme pour qu’un couple de lesbiennes ait deux enfants. Aujourd’hui, il se retrouve obligé de verser une pension alimentaire. Mark Langridge, en couple avec son partenaire depuis 16 ans, avait pourtant obtenu la garantie de ne pas être impliqué financièrement dans la vie des enfants. Selon The Guardian, il avait reçu plusieurs fois l’assurance que la situation des deux mamans était assez bonne pour pouvoir soutenir les deux enfants. Il les avait rencontrées en soirée, peu de temps auparavant.
 
Mais voilà, les deux femmes se sont séparées et comme la mère non biologique n’a pas adopté les enfants et qu’elles n’étaient pas en partenariat civil, la Child Support Agency (CSA) s’est tournée vers le père quand la mère biologique a demandé à recevoir une pension. La seconde mère, elle, continuerait à vivre près des enfants et à entretenir une relation avec eux mais elle n’a pas été sollicitée. «C’est absurde qu’on me court après alors que l’autre mère ne contribue en rien».
 
Un contrat moral
Le contrat moral que Mark Langridge a passé avec le couple n’a aucune valeur selon la loi. Le père biologique n’est protégé que si le don de sperme a été fait à travers une banque ou dans une institution. Ici, l’insémination aurait été faite au domicile des deux femmes. Il faut dire qu’en 1998 et en 2000, les années de naissances des deux enfants, seules les femmes avec un partenaire masculin pouvaient être inséminées dans une clinique. Rien n’y fait, «les deux parents biologiques sont responsables financièrement, que leurs noms soient inscrits sur le certificat de naissance ou non», explique la CSA. Le nom de Mark Langridge n’est effectivement sur aucun des certificats. De plus, les mères auraient coupé le contact avec lui en 2004, et à aucun moment il n’aurait été impliqué dans l’éducation des enfants.
 
En juin, il aurait finalement reçu une lettre du service. «J’ai informé le CSA de la situation, mais c’est tombé dans l’oreille d’un sourd», regrette-t-il. Les 32 euros par semaine qu’il devrait payer paraissent dérisoire. Mais enchainant les petits boulots, Mark Langridge assure qu’il ne peut pas payer. Il n’est pas le seul père biologique dans cette situation. Il demande aujourd’hui à ce que la loi de 2009 sur l’insémination artificielle soit rétroactive et ouverte à tous les types d’inséminations.