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 d’ADHEOS

Le grand rabbin d’Angleterre, Rav Ephraïm Mirvis, vient de publier une déclaration très forte suite à l’attentat terroriste dans un night-club gay d’Orlando qui a coûté la vie à 49 personnes.
 
La Torah, a-t-il expliqué, bien qu’ayant « une position claire » contre les actes homosexuels, « ne laisse aucun doute sur notre responsabilité d’offrir un accueil chaleureux dans nos synagogues et ailleurs à tous les juifs », sans tenir compte de leur niveau de religiosité ou de leur orientation sexuelle.
 
« Après Orlando, dit le même, nous devons aller plus loin qu’une condamnation et ouvrir nos cœurs et nos synagogues afin qu’aucun juif ne se sente persécuté ou exclus de l’étreinte chaleureuse de nos communautés… Nous devons aussi être assez honnêtes, poursuit-il, pour reconnaître qu’il existe des endroits où le fléau de l’homophobie persiste, même dans nos propres communautés, et que ceci est totalement inacceptable ». Lorsque la haine a des motifs religieux, souligne encore Rav Mirvis, les responsables religieux ont « une responsabilité particulière d’agir ».
Toujours en réaction à cette même tragédie, Nathan Diament, le directeur exécutif de l’Orthodox Union américaine (plus connue sous ses initiales O.U.) a déclaré que son organisation « condamnait avec fermeté » cette « violente attaque ». Notant qu’il était clair que les victimes avaient été ciblées parce que gays, Nathan Diament a précisé « qu’aucun Américain ne devrait être attaqué en raison de son identité personnelle ».
 
Enfonçant le clou, le Rav Jack Abramowitz, lui aussi membre de l’Orthodox Union, a publié un long commentaire toranique sur l’événement. On peut notamment y lire: « Disons que, selon votre système de croyance, ils étaient des pécheurs. Bien. Savez-vous ce qui est aussi un péché ? Transgresser chabbat. Faire des commérages. Etre malhonnête en affaires. Heurter les sentiments de quelqu’un en disant des choses haineuses. Et savez-vous qui d’autre est un pécheur ? Vous. Et aussi moi. Nous tous…. ». Et de rappeler qu’avant de condamner ou de penser qu’il pourrait s’agir là d’une punition méritée, « si les victimes d’une tragédie offensent votre sensibilité religieuse, cela ne vous permet pas de décider que vous êtes le porte-parole désigné de Dieu ». Avant de conclure : « Peut-être vaudrait-il mieux se souvenir d’un autre de Ses commandements… “Aime ton prochain comme toi-même” ».