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 d’ADHEOS

 Sous une pluie battante, la gay pride s’est élancée samedi dans Paris avec, cette année, des accents très politiques. Cette édition 2014 est principalement consacrée à la défense des familles homoparentales et à la lutte contre les discriminations.
 
Un an après l’adoption du mariage pour tous, la marche des fiertés lesbiennes, gay, bi et trans, couramment appelée "Gay Pride", s’est élancée samedi après-midi à Paris – sous la pluie – dans une ambiance plus revendicative que festive car, pour les associations LGBT, "le compte n’y est pas".
 
"Nous sommes là pour montrer qu’on est en colère et dire au PS qu’on ne s’arrêtera pas là", lance une manifestante au micro de LCI.
 
"Nous n’acceptons plus les inégalités", a lancé une oratrice sur un char en  donnant le top départ de cette marche des fiertés lesbiennes, gay, bi et trans  (LGBT). Après l’avoir vivement applaudie, des milliers de personnes et une  trentaine de chars sont partis vers 15h du Luxembourg en direction de la place de la République. On apercevait ici ou là des déguisements de travestis, et de nombreux drapeaux arc-en-ciel.
 
"Egalité = chantier baclé"
 
Sur l’un des chars, décoré d’outils, de pinceaux et de taches de peinture,  on pouvait lire: "L’égalité = le chantier a été bâclé". La chanteuse Tara McDonald, marraine de l’événement, s’est dite "choquée" par les manifestations anti-mariage homosexuel de l’an dernier. "Cela montre qu’il reste du travail à faire (….) Il faut faire évoluer les mentalités et éduquer les gens."
 
"Le gouvernement, qui n’assume plus un choix politique fort en faveur de l’égalité, reconnaît et légitime des mouvements LGBT-phobes, racistes et sexistes pendant que nous sommes confrontés à une augmentation alarmante des propos et violences contre nos personnes", dénonce Nicolas Rividi, porte-parole de l’inter-LGBT, qui organise la marche.
 
Ce dernier rappelle qu’en 2013, une agression physique homophobe a été enregistrée tous les deux jours, soit une hausse de 54% par rapport à l’année précédente. Cette année, le slogan sera donc : "Nos vies, nos corps, nos familles. Plus de droits pour tou-te-s!", et la marche sera principalement consacrée à la défense des familles homoparentales et à la lutte contre les discriminations. "Vu le contexte de ras-le-bol d’une partie des membres des associations, nous espérons un peu plus de monde que d’habitude", explique Nicolas Rividi.