Echaudé sur la toile sur la non divulgation de la monture de la future loi fondamentale qui devra être validée lors du référendum prochain, le gouvernement gabonais via la présidente du comité rédactionnel dudit texte s’est prêté au jeu lors de son discours de remise du projet constitutionnel au Président de la transition. Il en ressort entre autres que le durcissement du ton sur le mariage et l’exclusion d’union homosexuelle.
À l’heure où les populations se demandent à quoi ressemblera la nouvelle constitution qui devrait poser les jalons du Gabon de demain, une bribe de réponse a été donnée par Murielle Minkoue, lors de la remise officielle du projet constitutionnel au Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Sur l’axe de la restauration de nos valeurs, ledit consacre « le mariage comme étant l’union entre deux personnes de sexes opposés ». l’État devra en faire la promotion aux fins de mettre un terme aux velléités homosexuelles.
L’homosexualité une pratique répugnante selon le CTRI
S’il est une constante pour le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), c’est assurément son positionnement sur la question de la promotion des unions dites contre-natures. En l’occurrence la pratique de l’homosexualité qui a d’ailleurs été dépénalisée en 2020 sous le règne du Président de la République déchu Ali Bongo Ondimba. Aux antipodes de cette vision ouverte, le Dialogue national inclusif (DNI) institué par le CTRI s’y est opposé.
Reprenant l’une des recommandations phares dudit dialogue, la nouvelle constitution en gestation, devrait sonner le glas du laisser-aller. Si la dépénalisation n’est pas exprimée dite, l’aperçu donné par Murielle Minkoue est de nature à mettre un terme à la pratique. Évoquant « l’attachement du peuple gabonais à ses valeurs », ledit projet consacre le mariage comme étant « l’union entre 2 personnes de sexes opposés et oblige l’Etat à la promotion de cette conception de la société dans les manuels scolaires de nos enfants ». Le ton est donné.
Une perspective qui fait jaser à l’international !
En effet, depuis l’annonce faite par le CTRI dès sa prise de pouvoir le 30 août 2023, les partenaires du Gabon à l’international attaché à la promotion de l’égalité craignent que notre pays exercerait un recul démocratique. En ce sens que la nouvelle constitution pourrait emporter que les couples de même sexe ne peuvent pas bénéficier des mêmes droits et protections que les couples mariés, tels que l’héritage, la protection sociale ou les droits parentaux.
À cela se greffent, la stigmatisation sociale et les atteintes aux droits fondamentaux. Puisque les personnes LGBTI+ pourraient faire face à la discrimination, à la violence et à l’exclusion sociale. Il est judicieux de souligner que cette interdiction peut être perçue comme une atteinte aux droits fondamentaux à la vie privée, à la liberté et à l’égalité. À l’aube du référendum, le débat est houleux entre les défenseurs des droits de l’homme qui plaident pour une évolution de la législation afin de garantir l’égalité pour tous, tandis que les opposants invoquent des arguments religieux et culturels.
SOURCE : gabonmediatime.com