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 d’ADHEOS

En Outre-mer, les personnes LGBT rencontrent des difficultés à bénéficier effectivement de leurs droits, selon un rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH).
 
Il ne fait pas bon être femme ou homosexuel en Outre-mer.
 
Grossesses précoces, forte prévalence de maladies sexuellement transmissibles, violences : en Outre-mer "les femmes, les filles et les personnes LGBT rencontrent des difficultés à bénéficier effectivement de leurs droits sexuels et reproductifs", alerte mardi la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH).
 
Dans un rapport adopté mardi, la CNCDH souligne que "les institutions sanitaires ultramarines et les acteurs associatifs constatent un nombre élevé de grossesses précoces, et, en certains endroits, une forte prévalence des infections sexuellement transmissibles", précise la commission dans un communiqué.
 
"La situation déplorable en matière de santé sexuelle et reproductive reflète, plus généralement, des contextes marqués par des taux élevés de violences faites aux femmes et d’un recours à la contraception très insuffisant", explique la présidente de la CNCDH, Christine Lazerges, dans le communiqué.
 
De même, "les dispositifs de prévention et des soins existants sont insuffisants", note la CNCDH, qui évoque "l’isolement géographique" et le "manque de moyens humains et matériels".
 
"Que ce soit en raison de préjugés et de stéréotypes de genre, les sociétés ultramarines sont marquées par les violences à l’encontre des femmes, des filles et des personnes LGBT", ajoute encore la CNCDH, qui fait au total une vingtaine de recommandations.
 
Elle préconise notamment de "renforcer la prévention et l’éducation à la sexualité", notamment en milieu scolaire, "à condition que de telles actions soient adaptées aux spécificités locales".
 
"Il faut également améliorer l’accessibilité de l’offre de soins de proximité et en garantir la continuité pour les victimes de violences de genre", insiste la commission, qui invite aussi les pouvoirs publics à "soutenir davantage les associations et les petites structures locales", à permettre "la détection systématique des violences" et à "renforcer la réponse pénale".