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 d’ADHEOS

Plus qu’un maillot, un message politique. Le Rayo Vallecano, club de la périphérie de Madrid né en 1924 et qui évolue en Liga, a décidé de rendre hommage aux « héros anonymes », ceux de tous les jours. Pour cela, son maillot extérieur arborera les couleurs du drapeau arc-en-ciel de la communauté lesbienne, gay, bi et transexuelle. Une décision inédite pour un club de football.
 
Et ce n’est pas tout : le troisième maillot reprend, lui, le ruban rose de la lutte contre le cancer. Ce dernier maillot est avant tout symbolique. En effet, le troisième maillot d’une équipe est surtout utilisé pour les coupes européennes. Il ne devrait malheureusement pas beaucoup servir au Rayo Vallecano qui a fini en 11e position du championnat espagnol et qui n’est, de fait, qualifié pour aucune joute continentale.
 
Un club à part
 
Le but de cette opération de communication ? Donner une (très) bonne image au club – dont la devise est « bravoure, courage, noblesse » – en montrant, à grands coups de slogans consensuels, que le Rayo Vallecano est du côté de ceux qui « luttent contre le sida ; ceux qui ne perdent jamais espoir ; ceux qui protègent l’environnement ; qui luttent contre les maltraitances à l’égard des enfants ; qui luttent contre les violences de genre et les discriminations sexuelles ». Concrètement, 7 euros de chaque vente de maillot seront reversés à des « associations choisies pour représenter chaque cause ».
 
Si cet étalage de bons sentiments peut prêter à la moquerie, il n’en demeure pas moins que le fait de condamner l’homophobie ou les violences faites aux femmes est assez rare dans le football pour être noté. Et surtout, il différencie encore un peu plus le Rayo des autres clubs de la capitale espagnole – le Real Madrid et l’Atlético de Madrid – qui sont connus pour laisser-faire leurs franges de supporters néonazis et fascistes. D’ailleurs, l’un des slogans des supporters « vallecanos » est « aime le Rayo, déteste le racisme ».
 
De même, le Rayo Vallecano, installé dans un quartier très populaire, est aussi connu pour avoir une sorte de rôle social dans sa ville. Ainsi, il a pu aider en 2014 au relogement d’une habitante de 85 ans qui avait perdu sa maison.