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 d’ADHEOS

La manifestation Jour de colère était annoncée depuis quelques semaines sur les réseaux sociaux. Sur sa page Facebook, plus de 25.000 personnes étaient inscrites pour y participer. Elle devait "coaguler" tous ceux qui sont mécontents de la politique menée par François Hollande et son gouvernement : 
 
"Notre devoir de citoyen éclairé nous impose à travers un sursaut salvateur de réagir face à un Président qui martèle qu’il ne déviera pas d’un pouce la route prise. […] Nous cristalliserons l’ensemble de ces déceptions, de ces peurs, de ces frustrations en un jour de colère, Dies Irae contemporain, qui devra sonner le glas définitif de cette politique héritée des précédentes". 
 
Les organisateurs (qui sont restés dans l’anonymat, une belle preuve de courage…) prévoyaient une très large mobilisation, "au-delà de tout clivage politique". C’est bel et bien raté. Et en beauté.  
 
Un véritable fiasco  
 
Quelques milliers de personnes ont battu le pavé parisien, dimanche après-midi, de la place de la Bastille jusqu’à la place Vauban, sous haute protection policière. Un véritable fiasco pour cet événement, pourtant relayé par de nombreux médias, qui s’est révélé n’être qu’un défilé pathétique d’un échantillon assez représentatif et peu reluisant de cette France rance aux relents pétainistes et qui fait honte à la République et aux valeurs qu’elle incarne.
 
"Hollande dégage", "Tremble Hollande, on aura ta démission. Le peuple de France est dans la rue" ou encore "Hollande, tes jours à l’Élysée sont comptés". Ce sont des slogans qui résument les revendications principales des manifestants, qui portaient sur 8 thèmes : fiscalité, jeunesse, famille, chômage, artisans-commerçants-paysans, croyance et liberté d’expression.  
 
Un ancrage très à droite  
 
Mais attention, Jour de colère est un "mouvement citoyen apolitique ouvert à tous" (sic). Pourtant, la liste des associations et des collectifs qui ont appelé à manifester ne laisse planer aucun doute sur l’ancrage très à droite, voire même à droite de l’extrême droite, de ce "mouvement citoyen apolitique". La plupart sont liés à la mouvance anti-mariage gay : Printemps Français, Camping pour tous, Collectif Famille Mariage, Collectif pour l’Enfant, Prisonnier politique, etc.  
 
On y retrouve également l’officine intégriste Civitas, dont le président, le Belge Alain Escada, a déclaré : "Nous soutenons la résistance à tout ce qui est immoral, antifamilial". On pouvait aussi y voir un certain nombre de sweats ou de drapeaux de la Manif pour tous même si, officiellement, le collectif opposé à l’égalité des droits pour les couples de même sexe n’avait pas appelé à manifester.  
 
Sur sa page Facebook, le trublion controversé Dieudonné avait invité des fans à manifester, au nom de la "liberté d’expression". Son idéologue, Alain Soral, était présent. De même que plusieurs groupuscules et personnalités issus de la mouvance identitaire, comme Yvan Benedetti ou Alexandre Gabriac. Des soutiens particulièrement embarrassants pour les organisateurs…