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 d’ADHEOS

Le respect des droits homosexuels doit être une condition à l’aide humanitaire britannique, déclarait il y a quelques jours David Cameron. Selon les organisations LGBTI africaines, ces derniers risquent d’être encore plus stigmatisés.
 
 La menace de la Grande-Bretagne de couper son aide aux pays homophobes (lire article) inquiète une partie de la société civile et des militants LGBT africains. «Cette décision (…) crée un risque réel de réaction violente contre les LGBTI», expliquent dans un communiqué quelque 50 organisations LGBTI et de la société civile, établies dans une vingtaine de pays d’Afrique.

 
 
Ce genre de mesures tend à «exacerber l’environnement d’intolérance dans lequel les politiciens mettent les sanctions des bailleurs sur le dos des LGBTI», ajoutent les signataires, qui soulignent: «Dans un contexte général de violation des droits humains, où les femmes sont presque aussi vulnérables que les LGBTI, où la santé et la sécurité alimentaire ne sont pas garantis pour chacun, mettre à part les problèmes LGBTI renforce l’idée que les droits des LGBTI sont spéciaux et hiérarchiquement plus importants que les autres droits».
 
David Cameron campe sur ses positions
Selon eux, une réponse «efficace» doit reconnaître «l’importance» de consulter les premiers concernés et proposer des réponses plus «plus nuancées» que de simples sanctions, qui pourraient pénaliser l’accès des populations, LGBTI inclus, à la santé ou encore à l’éducation. Mais le Premier ministre britannique campe sur ses positions: «Le Royaume-Uni est un des plus importants donateurs au monde. Nous voulons que les pays qui reçoivent cette aide respectent les droits de l’Homme et cela inclut le traitement réservé aux homosexuels», a réitéré David Cameron dans un entretien à la BBC, en marge du sommet du Commonwealth.
 
«Ce genre de mentalité ex-colonialiste, le principe du "Faites ça ou je retire mon aide", va à coup sûr rendre les gens très mal à l’aise avec l’idée d’être traités comme des enfants», a déclaré à la BBC, après le sommet, John Nagenda, conseiller du président de l’Ouganda, où le projet de loi anti-gay pourrait être réintroduit au parlement.