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 d’ADHEOS

La Suède est le premier pays à offir une réparation aux personnes transgenres qui ont été stérilisées de force. Un vote historique en ce sens a eu lieu au Parlement la semaine dernière.
En 2013, la Suède a mis fin à une loi qui rendait obligatoire la stérilisation forcée des personnes transgenres. L’État décidait alors de reconnaître l’identité de genre.
 
Depuis que la loi a été abrogée, les militants LGBT ont fait campagne pour que les quelque 700 personnes concernées soient indemnisées.
 
La semaine dernière, le parlement suédois a voté une indemnisation de 25.000 euros à chaque personne transgenre touchée au cours des 41 années où la loi était en place.
 
"L’argent ne peut pas réparer le mal de perdre involontairement vos capacités de reproduction, mais la compensation financiaire est une étape importante pour l’Etat de faire amende honorable à tous ceux qui sont soumis à ce traitement", a déclaré Emelie Mire Åsell, porte-parole d’un groupe de défense des personnes trans et intersexe.
 
La loi suédoise a obligé les personnes transgenres à se faire stériliser si elles voulaient que leur identité sexuelle soit reconnue par les autorités entre 1972 et 2013.
 
Ainsi, des centaines de personnes transgenres ont été forcées de subir une intervention chirurgicale pour les empêcher d’avoir des enfants.
 
"La demande de stérilisation qui existait auparavant présentait une vision avec laquelle la société d’aujourd’hui veut prendre ses distances et le gouvernement croit qu’il était injuste de l’exiger", avait déclaré le ministre de la Santé suédois en 2017.
 
En 2017, la Cour européenne des droits de l’homme a jugé que la nécessité de stériliser les personnes cherchant à modifier leur reconnaissance légale du genre violait les droits de l’homme.