Charlie Kirk, 31 ans, fondateur de l’organisation ultraconservatrice Turning Point USA et l’une des figures les plus virulentes opposées aux droits LGBTQ+ aux États-Unis, a été tué par balle mercredi 10 septembre lors d’un événement à l’Utah Valley University (UVU), à Orem.
Selon les autorités, un tireur aurait ouvert le feu depuis un bâtiment du campus alors que Kirk s’exprimait dans le cadre de sa tournée American Comeback Tour, destinée à lancer ce nouveau cycle de conférences sur les campus. Atteint au cou, il a été transporté à l’hôpital où il est décédé.
Le moment de la fusillade
Des vidéos de l’événement montrent Kirk assis sous un chapiteau dans la cour du campus, répondant à une question d’un étudiant : « Savez-vous combien d’Américains transgenres ont été auteurs de fusillades de masse au cours des dix dernières années ? » Kirk a répondu : « Trop ». Quelques minutes plus tard, un coup de feu retentit et il s’effondre sur son siège. L’échange a duré environ deux minutes avant l’attaque, selon Deseret News.
Confusion autour du suspect
Les premières heures de l’enquête ont été marquées par une communication contradictoire. L’université avait annoncé qu’un suspect avait été interpellé avant que le FBI ne précise qu’aucune arrestation n’avait été confirmée. L’enquête, menée avec l’appui du Bureau fédéral de l’alcool, du tabac et des armes à feu (ATF), se poursuit. Aucune information n’a filtré sur l’identité du tireur ni sur ses motivations.
Le campus a été immédiatement bouclé et les étudiants confinés plusieurs heures avant d’être évacués. Plusieurs témoins ont souligné l’absence de portiques de sécurité ou de fouilles à l’entrée, une situation permise par la législation de l’Utah qui autorise le port d’armes à feu, dissimulées ou visibles, pour les détenteurs d’un permis.
Instrumentalisation politique immédiate
Des figures de la droite radicale ont rapidement attribué l’attaque à la « violence de gauche ». L’ex-candidat républicain de l’Arizona Blake Masters a parlé d’« explosion incontrôlée », tandis que le polémiste Mike Cernovich a réclamé des enquêtes parlementaires visant des donateurs progressistes.
À l’inverse, certains analystes comme le journaliste Matthew Yglesias ont alerté sur le risque que cette tragédie serve de prétexte à un durcissement autoritaire et à la répression de l’opposition politique.
Une carrière façonnée par l’anti-LGBTQ+
Depuis plus d’une décennie, Kirk s’était imposé comme une figure majeure de la droite trumpiste, où ses prises de position hostiles aux droits des personnes LGBTQ+, à l’avortement et à l’égalité de genre ont pesé lourdement sur le discours républicain.
En 2023, après la fusillade meurtrière dans une école de Nashville, il avait affirmé que « des morts par balles » étaient un prix « rationnel » à payer pour préserver le Deuxième amendement.
S’ajoute à ce passif une homophobie radicale. En 2024, il a qualifié le fait d’être gay d’« erreur », comparant l’homosexualité à une addiction et citant un verset de Lévitique (20:13) prônant la lapidation des personnes homosexuelles comme étant, selon lui, la « loi parfaite de Dieu en matière sexuelle ». Ces propos ont été largement relayés et dénoncés par les médias spécialisés.
SOURCE: www.stophomophobie.com