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 d’ADHEOS

Un jeune Espagnol de 24 ans a été retrouvé mort, après avoir été passé à tabac le week-end dernier. Plusieurs milliers de manifestants, dont certains brandissant le drapeau des Fiertés, se sont rassemblés lundi dans les rues de Madrid pour dénoncer un « crime homophobe »
 
« Justice pour Samuel ». Le meurtre d’un jeune homme battu à mort le week-end dernier a secoué le pays où se sont déroulées lundi d’importantes manifestations pour dénoncer un « crime homophobe ». Samuel, un aide infirmier de 24 ans, a été retrouvé inconscient aux abords d’une discothèque de la Corogne, dans le nord-ouest de l’Espagne, après avoir été passé à tabac. Les secours ne sont pas parvenus à le réanimer et il est mort samedi matin, selon les médias espagnols.
 
Le meurtre se serait déroulé dans la nuit de samedi à dimanche, vers 3 heures du matin. Après quelques tensions verbales à l’entrée d’une boîte de nuit, « au moins sept personnes auraient commencé à frapper et à donner des coups de pied à Samuel Luiz, sans qu’il puisse se défendre », explique El Pais.
 
Pour l’heure, les autorités n’ont pas confirmé le caractère homophobe du meurtre, mais cette hypothèse reste privilégiée par les groupes et associations LGBT +, note le quotidien. « Justice pour Samuel. L’homophobie et le fascisme c’est la même chose », clamait une gigantesque banderole tenue par des manifestants partis lundi soir de la célèbre place de la Puerta del Sol à Madrid, a constaté l’AFPTV.

Une foule de plusieurs milliers de manifestants, dont certains brandissaient le drapeau des Fiertés, avait ainsi répondu à l’appel de nombreux collectifs LGBT + réclamant « Justice pour Samuel », comme le criaient les participants. « Ce ne sont pas des coups, ce sont des assassinats », a scandé la foule. « Stop homophobie », « Tout ce que je veux, c’est vivre » ou encore « Ils sont en train de nous tuer », pouvait-on lire sur certaines pancartes.
 
« Un acte sauvage et sans pitié »
 
Depuis sa mort, ses proches dénoncent un crime homophobe, quelques jours seulement après la fin de la semaine des Fiertés en Espagne, un haut-lieu des festivités LGBT +. Des manifestations ont eu lieu lundi soir dans d’autres villes espagnoles, comme à la Corogne, rassemblant souvent plusieurs centaines de personnes, d’après les photos et les vidéos postées sur les réseaux sociaux.
 
« Je suis convaincu que l’enquête de la police trouvera bientôt les auteurs de l’assassinat de Samuel et fera toute la lumière sur les faits. C’est un acte sauvage et sans pitié. Les droits et les libertés ne reculeront pas. L’Espagne ne le tolérera pas », a déclaré lundi soir le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez.
 
Lundi, le ministre espagnol de l’Intérieur Fernando Grande-Larlaska a souligné qu’il n’y avait eu aucune arrestation pour le moment et qu’ « aucune piste n’était écartée, ni celle délit de haine ni aucune autre ».