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 d’ADHEOS

Selon des données publiées par l’Agence de l’Union européenne pour l’asile, quelque 966 000 demandes d’asile ont été enregistrées en 2022. En Suisse, les demandes ont augmenté de 64,2% en un an.

C’est un record depuis 2016, au moment de la crise des réfugiés: 966 000 demandes d’asile ont été enregistrées l’an dernier sur le continent, dans les pays de l’Union européenne, en Suisse et en Norvège. C’est ce qu’indiquent les statistiques publiées ce mercredi par l’AUEA, l’Agence de l’Union européenne pour l’asile. Ces demandes, principalement déposées par des Syriens et des Afghans, sont en hausse de plus de 50% par rapport à 2021, indiquent ces données provisoires. L’augmentation est due «en partie à la levée des restrictions liées à la pandémie de Covid-19» mais aussi aux situations de conflit et d’insécurité alimentaire dans le monde, note l’agence.

Même constat en Suisse, où 24 511 demandes d’asile ont été déposées en 2022, soit 9583 de plus qu’en 2021 (+64,2%). «L’Afghanistan a de nouveau été le principal pays d’origine des requérants d’asile, avec 7054 demandes, soit 3968 de plus qu’en 2021», indique le secrétariat d’Etat aux migrations dans un commentaire. «En deuxième position arrive la Turquie, avec 4791 demandes (+105,8%).» L’Erythrée est le troisième pays d’origine le plus représenté, avec 1830 demandes. Viennent ensuite l’Algérie, la Syrie, le Burundi, la Géorgie et l’Iran.

Plus de mineurs non accompagnés

En Europe, aux demandeurs d’asile s’ajoutent les 4 millions d’Ukrainiens qui ont fui la guerre et bénéficient dans l’Union européenne d’un statut particulier de protection temporaire, pointe l’AUEA. L’agence souligne que la combinaison des deux a mis «les systèmes d’accueil nationaux sous une pression considérable.»

Lors de l’afflux de réfugiés en Europe provoqué notamment par l’enlisement du conflit en Syrie, le nombre de demandeurs d’asile avait atteint 1,3 million, en 2015 et 1,2 million, En 2016. Les demandes d’asile présentées par des mineurs non accompagnés se sont élevées à 43 000 en 2022, soit le plus grand nombre depuis 2015.

Dans l’ensemble, les Syriens (132 000) et les Afghans (129 000) restent de loin les premiers demandeurs de protection, suivis des Turcs (55 000). Les Vénézuéliens (51 000) et les Colombiens (43 000), qui n’ont pas besoin de visa pour entrer dans l’espace européen, ont déposé trois fois plus de demandes qu’en 2021. Viennent ensuite les Pakistanais (37 000), les Bangladais (34 000) et les Géorgiens (29 000).

Un «taux de reconnaissance» élevé

Les Ukrainiens, à qui l’Union européenne a décidé en mars 2022 d’octroyer un statut de protection temporaire particulier, ont tout de même été 28 000 à déposer une demande d’asile. Environ 17 000 Russes ont fait de même.

Quelque 40% des décisions rendues en première instance en 2022 étaient positives – accordant au requérant un statut de réfugié ou de protection subsidiaire, le «taux de reconnaissance» le plus élevé depuis cinq ans.

Ce taux est particulièrement haut pour les Syriens (94%), les Biélorusses (88%), les Ukrainiens (86%), les Erythréens (84%), les Yéménites (84%) et les Maliens (70%). En revanche, il est très bas pour les ressortissants d’Inde, de Moldavie, de Macédoine du Nord et du Vietnam (1%), de Tunisie et de Bosnie-Herzégovine (2%), ou encore du Venezuela, de Serbie et du Népal (3%).

 

SOURCE : letemps.ch