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 d’ADHEOS

Elton John estime « qu’ignorer le vrai danger auquel font face les communautés LGBTQ+ légitime la haine et la violence contre elles ».

Le chanteur a en effet rappelé à la ministre de l’Intérieur britannique, Suella Braverman, que l’homosexualité était un crime dans de nombreux pays, dont 12 où elle est passible de la peine de mort. Ceci n’est pas un scoop, mais, visiblement, l’information n’est pas parvenue aux oreilles de l’ultraconservatrice ministre de l’Intérieur britannique. Ou bien ne fait-elle que peu de cas de ces faits.

Celle-ci a, en effet, pris carrément pour cible la Convention de Genève sur les réfugiés, qu’elle ne trouve pas « adaptée à notre monde moderne » et dont elle demande la réforme. Au-delà de la rengaine contre l’immigration, l’ancienne procureure générale pour l’Angleterre et le Pays de Galles s’en est pris aux réfugiés homosexuels, ainsi qu’aux femmes.

Dans un distinguo qui se voulait subtil, la ministre a étayé son point de vue lors d’une convention organisée par le think tank américain de centre-droit, American Enterprise Institute. « Je tiens à préciser qu’il existe de vastes régions du monde où il est extrêmement difficile d’être homosexuel ou d’être une femme. Lorsque des personnes sont persécutées, il est normal que nous leur offrions un refuge. Mais nous ne pourrons pas maintenir un système d’asile si, dans les faits, le simple fait d’être homosexuel, ou d’être une femme, et de craindre la discrimination dans son pays d’origine suffit pour bénéficier d’une protection », a-t-elle déclaré dans ce discours tenu le 26 septembre à Washington.

« En dénigrant le réel danger auquel font face les communautés LGBTQ+, cela risque de légitimer encore plus la haine et la violence. Les dirigeants doivent apporter plus de compassion, de soutien et d’accueil envers ceux qui recherchent un avenir plus sûr », lui a répondu le Rocketman dans un communiqué conjoint signé par la Elton John AIDS Foundation et le producteur David Furnish, époux du musicien.

Rappelons aussi que dans 66 États, « l’activité sexuelle privée et consensuelle entre personnes du même sexe est considérée comme un crime », selon l’organisation Human Dignity Trust, qui en propose la localisation sur un planisphère.

Stupeur, fureur et déferlement de prises de position contre ce discours jugé « inhumain ». Outre Elton John et sa fondation, ainsi que l’ONU, de nombreux membres du parti travailliste ont fait des déclarations publiques contre les propos de celle qui est surnommée la « ministre de tous les excès ». Ce n’est en effet pas la première fois que Suella Braverman adopte un discours d’extrême droite. Elle a notamment déclaré que la culture britannique « disparaîtra » si l’immigration n’est pas maîtrisée, reprenant là la théorie du grand remplacement.

SOURCE:journaldemontreal.com