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 d’ADHEOS

Accusée d’avoir servi d’indic dans l’arrestation d’une vingtaine d’homosexuels présumés au Caire, la journaliste Mona Iraqi a été écartée de l’organisation d’un festival soutenu par Berne.
 
Le comité de fondation du festival Shnit a décidé d’exclure Mona Iraqi avec effet immédiat, annonce un communiqué en anglais sur le site du festival international basé à Berne. La journaliste égyptienne est soupçonnée d’avoir orchestré une descente de police dans un hammam du Caire, au début de ce mois. Elle aurait servi d’indic aux autorités et filmé l’opération dans le cadre d’un documentaire censé lever le voile sur un «antre de la perversion» et un «centre de propagation du sida», selon ses propres dires.
 
Iraqi dirigeait la section cairote du festival consacré au court-métrage. Un événement soutenu par les autorités suisses. Plusieurs blogs, relayés par la presse internationale, avaient mis au jour cette collaboration, et réclamé que les organisateurs bernois sanctionnent Mona Iraqi.
 
Shnit «se distancie et condamne les pratiques professionnelles et éthiques employées par Mona Iraqi dans les événements du 7 décembre au Caire», indique le comité de Shnit. La fondation assure que le volet égyptien du festival se poursuivra avec un nouveau management «conforme au principes de respect, de tolérance et d’expression artistique sans préjugés».
 
Prison
Pendant ce temps, les 26 «suspects» appréhendés par la police égyptienne restent en prison, en attente de leur jugement pour «débauche». Ils ont comparu une première fois dimanche dernier. Menottés et placés dans une cage, les prévenus pleuraient et et imploraient la cour, proclamant leur innocence.