La journaliste égyptienne Mona Iraqi, a été condamnée jeudi 26 novembre à six mois de prison pour diffamation après avoir dénoncé les activités d’un hammam où 26 hommes avaient été arrêtés à tort pour « débauche », ont indiqué son avocat et l’agence officielle.
Un second procès, intenté à la journaliste par 18 des « victimes » pour l’empêcher d’apparaître à la télévision, où elle présente une émission d’enquête, était toujours en cours.
Les 26 hommes, interpellés le 7 décembre, avaient été accusés d’avoir organisé ou participé à des « orgies homosexuelles » dans un hammam du centre du Caire, avant d’être finalement acquittés le 12 janvier, un verdict sans précédent dans un pays où l’homosexualité est globalement mal perçu.
Les images de la descente policière avaient été diffusées sur une chaîne privée, montrant les prévenus à moitié nus, portant seulement leurs sous-vêtements ou une serviette autour de la taille.
Des organisations de défense des droits de l’Homme avaient dénoncé la diffusion des images de la descente policière. Mona Iraqi avait répondu sur Facebook qu’il s’agissait d’une « émission sur le trafic sexuel masculin et la propagation du sida en Egypte ».
- SOURCE INFOLGBT