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 d’ADHEOS

Le Collectif Éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire dénonce une absence criante dans ce nouveau dispositif.
 
Le Collectif Éducation contre les LGBT phobies en milieu scolaire n’a pas tardé à faire part de sa vive déception suite à l’annonce du très attendu plan d’actions sur l’égalité filles-garçons par la ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem. Le contenu de cette initiative, qui succède aux ABCD de l’égalité, a été dévoilé ce mardi 25 novembre et d’après le collectif, il y aurait une grande absente parmi les mesures proposées, qui comptent entre autres la formation des nouveaux professeurs ou des modules disponibles sur Internet pour les enseignants déjà en activité: «La lutte contre les LGBTphobies est la grande oubliée de ces annonces! dénonce le collectif. Pourtant, l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie sont bien produites par le même système, celui de la domination masculine. Ce système cherche à imposer sa domination via des normes strictes en matière d’orientation sexuelle ou d’identité de genre, normes qui sont causes de souffrance.»
 
Le collectif tire la sonnette d’alarme pour rappeler que les pouvoirs publics ont une vraie responsabilité et un rôle à jouer pour faire reculer les discriminations dont sont victimes les personnes LGBT:
 
«Combien d’agressions, combien de suicides de jeunes ou d’adultes faudra-t-il avant que l’institution se décide à lutter franchement contre ces violences et discriminations? Peut-on décemment combattre le sexisme sans interroger l’ensemble du système de domination qui le structure et le sous-tend? Et quel sens cela a-t-il de combattre le sexisme sans combattre la lesbophobie?»
 
En outre, le collectif émet aussi quelques critiques sur la mise en œuvre effective de certains outils du plan d’actions: «Les formations envisagées se feraient via des dispositifs en ligne, ce qui est clairement insuffisant pour que les enseignant.e.s se saisissent véritablement de ces questions. Pour avoir une portée significative, il est impératif que ces formations soient obligatoires, sur le temps de travail et se fassent en présentiel.»
 
Le collectif rappelle enfin qu’il a demandé à rencontrer la ministre «pour envisager la mise en œuvre» du rapport de 2013 sur la lutte contre l’homophobie et la transphobie à l’école de Michel Teychenné: «Après plusieurs relances, ce n’est que la semaine dernière que nous avons été reçu.e.s, et par son seul conseiller chargé des questions d’égalité. Madame la ministre a-t-elle toujours la volonté de prendre à bras le corps ces discriminations, conformément aux promesses qu’elle nous avait faites dans sa mission interministérielle précédente?»