Médias et autorités s’alarment de la présence de soi-disant sociétés occultes d’étudiants gay et lesbiens au sein des établissements.
De mystérieuses épidémies d’homosexualité frapperaient les écoles ghanéennes. Durant une interview radiophonique, cette semaine, un porte-parole du Ministère de l’Education a indiqué qu’une jeune fille avait été forcée de quitter son école parce qu’elle subissait des pressions d’autres étudiantes afin de «pratiquer le lesbianisme». Il a promis des punitions plus sévères contre les jeunes qui «s’adonnent à l’homosexualité», rapporte le site britannique Gay Star News.
Depuis plusieurs mois, un phénomène de panique morale s’est emparé des médias ghanéens au sujet de prétendues «sociétés» d’étudiants qui recruteraient des élèves du même sexe à des fins sexuelles. En mai dernier, entre autres, 53 lycéens avaient été expulsés d’un prestigieux établissement catholique d’Ashanti sous cette accusation. La mesure, sans précédent quant à son caractère massif, avait laissé les associations de défense du droit à l’éducation sous le choc. «Le problème n’est pas l’homosexualité: ce sont les mauvais traitements infligés aux élèves dans les écoles religieuses», avait déclaré Mac-Darling Cobbinah, directeur du Center for Popular Education and Human Rights. Il avait appelé – manifestement en vain – le Gouvernement à assumer son rôle: protéger les plus vulnérables.
3 ans de prison
Au Ghana, les actes homosexuels et même le «comportement» homosexuel sont punissables de 3 ans de prison pour les hommes. Les rapports entre femmes ne tombent pas, a priori, sous le coup du Code pénal. Le règlement des écoles du pays stipule que l’enseignant doit conduire un élève coupable de graves infractions au poste de police le plus proche
- Source 360 CH