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 d’ADHEOS

 Un rapport commandé par le Parlement européen note des évolutions positives pour les LGBT dans certains pays. Mais d’autres ont durci leur position sur le mariage des homos, et font toujours preuve de mauvaise volonté sur la tenue de gay prides
  
 Quand l’Union européenne examine les droits des LGBT dans les pays membres, ça donne un rapport sans réelles surprises, mais qui permet de faire le point, à intervalles réguliers. C’est l’Agence des droits fondamentaux de l’UE qui est chargée de réaliser cette étude. Et son bilan est un peu normand: les droits des homosexuels sont plutôt respectés dans l’Union, mais des progrès restent à accomplir pour une égalité totale des droits, quelle que soit l’orientation sexuelle des individus.

 
 
«Evolutions positives»
Selon ce rapport, commandé par le Parlement européen, les gays et les lesbiennes demeurent confrontés, dans une minorité d’Etats de l’UE, à trois problèmes principaux. La contrainte de vivre dans le silence et l’invisibilité, la possibilité d’être victimes de violentes attaques et la différence de traitement dans le monde du travail, du logement ou lors de déplacements.
 
«Nos recherches ont identifié des évolutions positives, mais également des domaines où peu de choses ont changé depuis notre dernière étude en 2008, si ce n’est parfois vers le pire», a souligné Morten Kjaerum, directeur de l’Agence.
 
Mariages et unions civiles
«Un nombre croissant d’Etats membres de l’UE reconnaissent aux couples de même sexe le droit de se marier, tandis que d’autres ne reconnaissent pas ce droit – ce qui a des conséquences aussi bien juridiques que pratiques pour les citoyens désireux de s’installer dans d’autres Etats membres de l’UE», a-t-il expliqué.
 
Depuis la publication du précédent rapport, en 2008, deux nouveaux pays de l’Union, le (Portugal et Suède) ont rejoint la Belgique, les Pays-Bas et l’Espagne pour autoriser les mariages des couples de même sexe. Le Luxembourg et la Slovénie devraient bientôt faire de même. L’Autriche, la Hongrie et l’Irlande prévoient de reconnaître le concubinage entre partenaires du même sexe comme c’est déjà le cas dans plusieurs autres Etats dont la France.
 
Mais, déplore l’Agence, la Bulgarie, l’Estonie et la Roumanie ont renforcé leur législation pour interdire les unions de couples homosexuels.
 
Les trans «stigmatisés»
Concernant le droit de se rassembler, l’Agence a noté que des gay pride organisées en Pologne, Roumanie et Bulgarie ont pu se dérouler sans incident «pour la première fois». En revanche, la Baltic Pride 2010 en Lituanie a été menacée d’interdiction jusqu’au dernier moment et, en Lettonie, le droit d’organiser des défilés de fierté homosexuelle continue d’être contesté par des responsables politiques.
 
Point noir du rapport, le sort réservé aux transsexuels, largement «marginalisés et stigmatisés» en Europe. Ils sont victimes de «stigmatisation, d’exclusion et de violences», remarque l’Agence. Il a fallu attendre mars 2010 pour que les transsexuels ne soient plus considérés comme des malades mentaux en France, rappelle-t-elle.
 
Le rapport est accessible ici (en pdf, en anglais)