L’exclusion des homosexuels du don du sang a été levée mercredi en Argentine, ce que revendiquait depuis plus d’une décennie la communauté gay, qui dénonçait une discrimination
"Avec l’objectif d’avancer vers un système national du sang sûr, solidaire et inclusif", le ministère de la Santé argentin a présenté dans un communiqué les nouvelles conditions pour pouvoir donner son sang, mettant "fin à une longue histoire de discrimination institutionnelle envers la communauté LGBT".
L’Argentine rejoint ainsi d’autres pays de la région, comme le Mexique, Cuba, le Pérou, le Nicaragua et le Chili, qui ont mis fin ces dernières années à cette restriction, encore présente aux Etats-Unis et en France, par exemple.
L’Argentine, très avancée dans la reconnaissance des droits des gays, lesbiennes et transsexuels, interdisait toutefois jusqu’à présent aux homosexuels de donner leur sang, comme le font, dans la région, le Salvador, le Costa Rica, le Venezuela et le Brésil.
"C’est une grande joie d’avoir pu franchir cette étape vers l’égalité et la non-discrimination, l’un des derniers domaines qui excluait explicitement notre collectif de la jouissance pleine de ses droits", a réagi dans un communiqué le président de l’organisation FALGBT, Esteban Paulon.
Aux Etats-Unis, l’Agence américaine du médicament (FDA) a recommandé en mai de lever l’interdiction de donner leur sang aux homosexuels et bisexuels, proposant de remplacer cette norme par une obligation d’abstinence sexuelle pendant un an avant le don.
Une politique similaire est déjà en vigueur en Australie, en Suède, en Grande-Bretagne et au Japon, suscitant les critiques des communautés homosexuelles qui y voient encore une discrimination. En France, la levée totale de l’interdiction, promesse de campagne du président François Hollande, a été discutée au printemps, mais n’a pour l’instant pas abouti à un changement de la loi.
- SOURCE ELLICO