Un banc peint aux couleurs du drapeau LGBT a été repeint en noir et celui en hommage aux victimes de féminicides a été jeté dans un étang à Dieppe (Seine-Maritime) entre le 6 et le 8 juillet. Une plainte a été déposée par la mairie.
L’un rendait hommage aux victimes de féminicides, l’autre arborait les couleurs du drapeau arc-en-ciel LGBT. En l’espace de trois jours, deux bancs installés à Dieppe (Seine-Maritime) ont été vandalisés.
En novembre 2022, l’association féministe Nous Toutes avait inauguré, avec la ville, un banc de couleur rouge. Ce « monument symbolique » pour les victimes de féminicide a été détruit et jeté dans l’étang du parc François Mitterrand durant le week-end.
« Une violence de plus »
« Le détruire constitue une violence de plus contre ces femmes qui sont tombées sous le coup d’un conjoint, d’un ex-conjoint et contre leurs enfants et familles », déplore le collectif Nous Toutes, ce mardi 9 juillet.
« Qu’ils soient l’œuvre stupide d’individus alcoolisés ou l’acte volontaire de militants violents, ils sont, pour notre association, le signe inquiétant d’une haine absolue à l’égard des femmes, des queers et de notre République », poursuit l’association.
Des actes « inacceptables et intolérables »
Le banc arc-en-ciel avait, lui, été installé seulement quelques semaines auparavant lors du mois des fiertés. Les couleurs vives ont laissé place à un noir uniforme. « Nous ne vous laisserons pas éteindre nos lumières », écrit ce lundi 8 juillet sur Facebook le Collectif Phoenix, qui en avait été à l’initiative.
Le maire de Dieppe, Nicolas Langlois, « condamne de toutes ces forces » ces actes qu’il juge « inacceptables et intolérables ».
« On est indignés et en colère », réagit Laëtitia Legrand, adjointe à la ville de Dieppe, en charge de la lutte contre les discriminations, au micro de BFM Normandie. « On ne comprend pas, c’est la stupeur. Nous espérons que ce sont des actes isolés de quelques personnes. »
Une plainte contre X déposée
Une plainte contre X va être déposée par la ville de Dieppe, le collectif Phoenix Queer et l’association Nous Toutes.
« La ville reste très attachée au caractère inclusif, au vivre-ensemble. La réparation de ces dégradations sera la meilleure des réponses pour continuer à avancer tous ensemble dans une belle ville », assure Laëtitia Legrand.
Selon l’antenne locale de Nous Toutes, des boîtes à livre, la cabane Lire à la plage et des candélabres ont également été déteriorés.