Deux jeunes hommes de 18 et 19 ans ont été condamnés mercredi 4 juin par le tribunal correctionnel de Nîmes pour avoir tendu des pièges violents à des hommes homosexuels en utilisant l’application de rencontres Grindr. Deux complices mineurs, impliqués dans les faits, seront prochainement jugés par le tribunal pour enfants.
Sous un faux profil, ils engageaient des conversations, avant de piéger les victimes à leur domicile. Le 2 avril, un étudiant de 20 ans a été ainsi frappé et délesté d’environ 40 euros. Quelques heures plus tard, un second homme était victime d’une intrusion similaire. Ses agresseurs lui ont volé des effets personnels et de l’argent.
À l’audience, l’un des prévenus a dit assumer son rôle, affirmant que le plan avait été préparé collectivement, rapporte Objectif Gard. Le second a tenté de relativiser sa responsabilité. Mais les témoignages des victimes, présentes au procès, ont démenti ces déclarations, évoquant des coups répétés et une irruption d’une grande violence.
L’un des avocats de la partie civile a dénoncé un ciblage délibéré de personnes vulnérables : « Mon client, déjà en rupture avec sa famille à cause de son orientation sexuelle, ne se sent même plus en sécurité chez lui », a-t-il déclaré, redoutant l’existence d’autres victimes. L’un des accusés avait en effet déjà été banni de l’application.
La procureure avait requis des peines de prison avec sursis assorties de mesures contraignantes. Le tribunal a finalement prononcé une peine de 15 mois de sursis probatoire sur deux ans pour chacun des deux majeurs. Ils devront effectuer 100 heures de travail d’intérêt général, suivre une formation ou exercer une activité professionnelle, et n’auront plus le droit d’entrer en contact avec les victimes.
Les deux mineurs, mis en cause dans cette affaire, comparaîtront devant la juridiction spécialisée.
Source : stophomophobie.com
