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 d’ADHEOS

L’homosexualité n’est pas interdite en Côte d’Ivoire, mais la justice joue sur les mots.
 
En Côte d’Ivoire, les actes «contre nature et impudique» sont répréhensibles par la loi. Une formule floue. Car si l’homosexualité n’est pas érigée en infraction dans le pays, comme le notait l’ONG Amnesty International dans un rapport datant de 2013, deux hommes surpris lors d’une relation sexuelle viennent d’écoper de 18 mois de prison.
 
Le média Ivoire Matin a ainsi rapporté le 17 novembre que, «deux jeunes hommes ont été condamné à 18 mois de prison ferme par le tribunal de première instance de Sassandra, dans le Sud-ouest de la Côte d’ivoire, pour pratique homosexuelle, une première dans le pays».
 
Les deux hommes ont été surpris en plein ébat sexuels par l’oncle du plus jeune qui a porté plainte auprès de la gendarmerie de Sassandra. La justice leur a infligé une peine de 18 mois de prison.
 
Cette condamnation est un mauvais signal envoyé par la justice ivoirienne et pourrait faire juriprudence comme au Sénégal où l’homosexualité au sens strict n’est pas non plus punie par la loi. Mais de nombreuses condamnations pour «acte contre-nature» y ont lieu, comme nous l’expliquions dans un article. Ce qui revient en réalité à punir tout comportement homosexuel, sous la pression d’une partie de la population.