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 d’ADHEOS

La soprano géorgienne Tamar Iveri est visée par un pétition qui demande son expulsion d’Australie. En 2013, elle aurait qualifié les homos de «masses fécales».
 
Des propos homophobes lancés un jour peuvent s’avérer impossibles à effacer. C’est la morale que doit méditer la cantatrice Tamar Iveri. La célèbre soprano géorgienne n’en finit pas d’avoir des ennuis à cause d’un post brièvement apparu sur sa page Facebook, en mai 2013. Juste après une marche LGBT dans les rues de Tbilissi, on pouvait y lire une lettre ouverte au président géorgien. La diva s’y disait «fière» d’avoir vu des gens cracher sur les manifestants gay – certains militants avaient été tabassés. «Il faut arrêter ces tentatives d’amener les masses fécales de l’Ouest dans la mentalité des gens», ajoutait-elle.
 
C’est pas moi, c’est mon mari
L’association LGBT géorgienne Identoba avait contre-attaqué avec une lettre à l’Opéra de Paris, où Tamar Iveri devait se produire, pour dénoncer les propos homophobes de l’artiste. Cette dernière avait alors fourni des excuses contrites plutôt surprenantes: c’est son mari, «un homme très religieux avec une attitude dure envers les personnes gay», qui avait rédigé la lettre ouverte et l’avait postée sur son profil sans l’en avoir avertie. Elle aurait été furieuse en la lisant, et l’aurait effacée. «Je respecte tous les êtres humains et je suis contre toute forme de discrimination et de violence.» Début juin 2013, Identoba avait écrit sur son site que la réponse était satisfaisante et que l’affaire était close.
 
Hélas pour la diva de 42 ans, les écrits restent. Surtout sur le Net. Actuellement en Australie, où elle répète le rôle fétiche de Desdémone dans «Otello» de Verdi, Tamar Iveri est de nouveau sous le feu des critiques pour son post de mai 2013. La soprano a publié un nouveau communiqué pour raconter l’étrange piratage de son compte Facebook par son propre époux, déclenchant cette fois une avalanche de commentaires incrédules et hostiles, relève le site LGBT Same Same. «Vous avez oublié de dire qu’une attaque de zombies vous a empêché d’effacer le post», a ironisé l’un d’eux. Une pétition a été lancée sur Change.org pour révoquer son visa et son permis de travail en Australie. Elle a recueilli 2500 signatures à ce jour.