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 d’ADHEOS

Les victimes LGBT + « sont confrontées à la complexité et à la faible lisibilité de l’arsenal législatif », ainsi qu’à un accompagnement « inégal » selon les territoires, relève un rapport de la Dilcrah et du Conseil de l’Europe

Les personnes LGBT + victimes d’incidents et de crimes de haine font face à un arsenal législatif « complexe » et « peu lisible » en France, selon un rapport publié lundi, qui émet une série de recommandations afin de leur permettre un meilleur accès au droit. La France dispose d’un cadre législatif « dense » pour faire face aux crimes anti-LGBT +, constate un rapport de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) et du Conseil de l’Europe.

Toutefois, « relativement peu » de victimes de menaces ou de violences LGBTphobes portent plainte, environ 20 % seulement pour les victimes de crimes et délits, selon une enquête de victimation. Les victimes LGBT + « sont confrontées à la complexité et à la faible lisibilité de l’arsenal législatif », ainsi qu’à un accompagnement « inégal » selon les territoires.

« Protéger »

Pour améliorer leur accès au droit, le rapport recommande notamment de répertorier sur un site l’ensemble des acteurs et ressources en matière de lutte contre les crimes anti-LGBT +, de diffuser des guides contre les LGBTphobies dans les lieux qui accueillent les victimes (gendarmerie, maisons de la justice…) et de généraliser les référents LGBT + dans ces services.

Le rapport préconise également de lancer des enquêtes de victimation de façon régulière « pour tenter de mesurer le non-recours et identifier » les « besoins » des victimes de LGBTphobies qui ne portent pas plainte, en particulier celles peu présentes dans les statistiques publiques, comme les femmes lesbiennes, les personnes transgenres et intersexes.

En ce qui concerne les personnes intersexes, le rapport estime qu’il faudrait réviser la législation actuelle afin de les « protéger explicitement » contre les discriminations, l’intersexuation n’étant pas incluse pour l’heure dans la liste des critères prohibés de discrimination.

SOURCE: www.sudouest.fr