Dans un long entretien à la revue «Parlement[s]», la seule parlementaire ouvertement lesbienne raconte son ascension.
Sénatrice EELV depuis 2011,
est, dit-elle, «une anomalie statistique». «Je multiplie les obstacles, je suis femme, je suis jeune et je suis lesbienne et je ne cumule pas les mandats donc je suis une quadruple anomalie statistique ici», explique-t-elle dans un long entretien réalisé en février 2013, extrait d’un dossier sur les femmes en politique de la revue
] et publié sur Cairn.info. Elle y raconte comment elle est venu au militantisme, associatif d’abord, politique après l’accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2002, puis son arrivée au Sénat.
«Quand je suis arrivée ici, il y avait tous les papiers à remplir et tout, et là on m’a bien fait comprendre que j’étais la première, en plus avec enfant. Le logiciel n’était pas fait pour ça donc ça leur a posé pleins de problèmes, d’ailleurs ce n’est toujours pas surmonté. Je suis donc sénateur et pas sénatrice et ma compagne est “conjoint” de sénateur. Ils n’avaient pas prévu dans le logiciel “Madame et Madame” avec des enfants: c’est drôle.»
- Source YAGG