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 d’ADHEOS

Plusieurs manifestations contre l’ouverture du mariage aux homos sont prévues aujourd’hui dans des villes de province. Les organisateurs ont adressé à leurs militants des consignes en leur demandant, entre autres, de ne pas répondre aux journalistes.
 
Le collectif organisateur des «manifs pour tous», qui appelle à de nouvelles manifestations contre le mariage pour tous samedi dans plusieurs villes de province, ont adressé samedi à leurs militants une série de «consignes» destinées à encadrer les défilés. Dans ce texte, intitulé «Les consignes pour tous, c’est maintenant!», les porte-parole, dont l’humoriste catholique Frigide Barjot, se disent «déterminés à refuser toute récupération politique ou religieuse».
 
Dans ce qui ressemble à un vade-mecum du manifestant, ils «demandent instamment aux participants de ne répondre ni aux provocations, ni aux journalistes, sauf par de grands sourires». «Le fait de manifester contre le projet de loi Taubira est soumis à une telle présomption dhomophobie qu’il est préférable de laisser des porte-parole formés et entraînés répondre aux médias», insiste le texte.
 
«Laisser les porte-parole répondre aux médias»
Afin de «prévenir toute récupération, tout dérapage, toute intrusion et assurer la sécurité des familles et des manifestants, toutes les banderoles et les pancartes autres que celles autorisées (…) seront retirées du cortège, ainsi que leurs éventuels porteurs récalcitrants», poursuit le texte qui fournit une liste de slogans autorisés.
 
Sur un ton qui se veut humoristique, il donne la ligne à suivre au cas où des manifestations favorables au mariage pour tous seraient organisées en même temps, par exemple en cas de kiss-in, «d’irruption de (militantes féministes) Femen en petite tenue» ou «d’irruption de Caroline Fourest». La journaliste et essayiste a porté plainte après avoir été agressée le 18 novembre à Paris lors d’une autre manifestation contre le mariage pour tous organisée par l’institut Civitas, proche des catholiques intégristes. Des militantes de Femen avaient également été agressées.
 
«Code civil en mains»
«Dans tous les cas, restez souriants devant les invectives (…), cherchez la discussion et, à défaut les forces de l’ordre», conseillent les organisateurs de la «manif pour tous», qui suggèrent un «dress-code décontracté, bleu-blanc-rose», «code civil en mains». Le collectif «La manif pour tous», qui se dit citoyen et apolitique, attend de nouvelles manifestations samedi à Lille, Le Mans, Nancy, Bordeaux, Reims, ainsi qu’à Saint-Denis de la Réunion dimanche.
 
Lors d’une première manifestation le 17 novembre, plus de 100.000 opposants selon la police – plusieurs centaines de milliers selon les organisateurs- avaient déjà battu le pavé à Paris et en Province. Une nouvelle manifestation est prévue le 13 janvier à Paris.