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 d’ADHEOS

Le film "120 battements par minute" de Robin Campillo, grande fresque sur les années sida en France à travers le combat de l’association Act Up, a été primé vendredi soir meilleur film lors des César. Déjà récompensé du Grand prix à Cannes, le film a remporté six statuettes lors de la cérémonie des César, sur 13 nominations.
Grand gagnant de la 43ème cérémonie des César, le film "120 battements par minute", de Robin Campillo, a remporté six statuettes vendredi, sur 13 nominations. Dont la plus prestigieuse : celle du meilleur film.
 
Après le Grand prix à Cannes. Ce long-métrage, grande fresque sur les années sida en France à travers le combat de l’association Act Up, avait déjà été récompensé du Grand prix à Cannes l’an passé.
 
Robin Campillo a attendu plus de vingt ans pour filmer le début de la lutte contre le sida, à cette association. Là où de nombreux films sur l’épidémie, qui a fait des ravages dans la communauté homosexuelle, s’attardent sur des destins individuels, le réalisateur de 55 ans a fait le pari du collectif.
 
L’auteur de "120 battements par minute" est souvent monté sur scène: meilleur montage, meilleur scénario original. Il a appelé à une évolution des lois sur la toxicomanie et la prostitution, deux vecteurs de transmission du sida et condamné la politique anti-immigration du gouvernement.
 
"Tous les thèmes dont on parlait à l’époque – les toxicos, les travailleurs du sexe et les étrangers qu’on appelle désormais les migrants ? sont toujours d’actualité 25 ans après." "On est toujours dans le tout répressif et les lois votées depuis mettent ces gens-là dans une situation de grande précarité. Il est temps de les entendre, car comme il y a 25 ans, silence = mort", a-t-il déclaré sur scène.
 
Lors de la remise de la statuette du meilleur film, il a laissé la place au président d’Act-up Paris, qui a pointé une certaine "bien-pensance" de la soirée.
 
Le prix de la meilleure musique, du meilleur second rôle et meilleur espoir pour sa révélation Nahuel Perez Biscayart complètent cette collection.
 
Deux autres prix majeurs. Révélation du film, Nahuel Pérez Biscayart – également à l’affiche d’Au revoir là-haut – a été sacré vendredi soir Meilleur espoir masculin aux César. Antoine Reinartz, qui joue Thibault, le leader d’Act Up dans le film, a reçu le César du Meilleur second rôle masculin.