NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Seuls 17 des 102 films produits par les plus grands studios contenaient des personnages homos, bi ou trans’, relève l’association Glaad.
Si les écrans de télévision aux États-Unis comptent une profusion de personnages trans’, homos ou bis, les salles de cinéma sont bien plus discrètes en ce qui concerne la visibilité des LGBT. Pour la deuxième année consécutive, l’association Glaad a effectué un
apparaissant dans les films des sept principaux studios hollywoodiens. Sur 102 films, seuls 17 comptent un personnage homo, trans’ ou bi, et dans la plupart des cas, ce personnage n’apparaît que quelques secondes à l’écran. Dans 65% de ces films, on compte des personnages gays, contre 23,5% pour les personnages de lesbiennes, 18% de bi.e.s et 12% de trans’. Glaad précise que concernant les trans’, il s’agit souvent de caricatures.
 
CLICHÉS
Quand des personnages LGBT apparaissent sur les écrans de cinéma, ils sont souvent présentés comme des marginaux ou tournés en ridicule. Dans Un grand mariage, par exemple, le fait qu’une femme soit attirée par les femmes est qualifié de «fétichisme». Et dans Les Miller, une famille en herbe, les protagonistes en voiture voient un policier mexicain leur barrer la route: pour les laisser passer, celui-ci réclame qu’un des deux hommes à bord du véhicule lui fasse une fellation. Glaad fustige ici le recours sordide à des mécanismes censés être humoristiques mais qui ne font qu’enfermer les LGBT dans un cliché lubrique. Un cliché transcrit dans le droit, puisque dans plusieurs pays, l’auteur.e d’un meurtre peut invoquer la circonstance atténuante que sa victime était homosexuelle et lui a fait des avances.
 
Glaad invite les grands studios à prendre exemple sur les plus petits, comme Focus Features, qui a produit Dallas Buyers Club, Tout va bien, The Kids Are All Right, Harvey Milk et Brokeback Mountain. Les nombreuses séries télévisées mettant en scène des personnages LGBT sont également une source d’inspiration à copier d’après l’association. Pour Glaad, le retard hollywoodien en ce qui concerne la visibilité des LGBT est imputable en partie aux studios qui redoutent les idées originales et préfèrent miser sur la rentabilité d’une franchise où les stéréotypes sont conservés. Mais les scénaristes auraient également leur part de responsabilité. En recensant les personnages LGBT, l’association espère contribuer à une prise de conscience et à un changement dans la représentation des bi.e.s, des trans’ et des homos au cinéma.