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 d’ADHEOS

Connue dans son pays comme l’une des rares à lutter contre la répression de l’homosexualité, elle révèle aujourd’hui craindre pour sa propre vie.
«Depuis le 18 octobre, je suis victime de menaces de mort provenant d’inconnus», a déclaré l’avocate. Elle précise que «les auteurs de ces menaces disent que je ne dois plus défendre les homosexuels». «Au début, il a eu des appels à 4 heures du matin. Maintenant, ils (les auteurs des menaces) envoient des SMS», a-t-elle poursuivi, précisant avoir reçu le dernier message mardi «à 3 heures» du matin.
 
«Attends de voir…»
«“Maintenant la pute lesbienne, à toi de souffrir. Surveille bien tes arrières car ta sécurité est très faible. On te fera une démonstration le moment venu. Pas de répit pour les pédés dans notre pays”», lit-on dans un des SMS transmis à l’AFP par l’avocate.
 
Dans le dernier SMS que Me Nkom dit avoir reçu mardi, «rendez-vous (lui est donné) dans deux jours» dans un hôtel de Yaoundé où elle doit prendre part, jeudi, à un débat public sur l’homosexualité. «Attends de voir ce qui va se passer», écrivent notamment les auteurs de ce message.
 
Pas se décourager
«Ces menaces visent aussi mes enfants, ainsi que ma famille, mais elles ne peuvent pas me décourager par rapport à mes combats», a-t-elle assuré.
 
Réputée pour la défense des droits de l’Homme au Cameroun, Me Alice Nkom est l’une des rares personnes à prendre ouvertement position en faveur des homosexuels (lire notre interview d’Alice Nkom en 2010) dans un pays où les pratiques homosexuelles sont interdites. Encore aujourd’hui, des homosexuels sont en prison au Cameroun, où ils subissent un véritable calvaire.