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 d’ADHEOS

Plus de 92.000 personnes ont signé une pétition demandant l’abandon de poursuites contre un Camerounais condamné en 2011 à trois ans de prison pour homosexualité alors que son procès en appel lundi a été renvoyé au 19 novembre, selon des sources concordantes.
 
"Plus de 92.000 personnes ont signé une pétition (de l’organisation) All Out pour demander (…) d’annuler la condamnation de Roger Jean-Claude Mbédé à 3 ans de prison", a indiqué cet organisme dans un communiqué transmis à l’AFP.
 
Le procès en appel de M. Mbédé, 33 ans, a repris lundi avant d’être renvoyé au 19 novembre, a affirmé à l’AFP un de ses avocats, Me Michel Togué.
 
"Roger a été arrêté pour avoir envoyé ce SMS à un autre homme: + Je suis très amoureux de toi+", souligne All Out. En mars 2011, M. Mbédé avait été arrêté au domicile d’un particulier à qui il avait envoyé ce SMS.
 
Il a ensuite été écroué à la prison Kondengui de Yaoundé avant d’être condamné le 28 avril 2011 à trois années de prison. La loi prévoit une peine maximale de 5 ans pour pratiques homosexuelles.
 
M. Mdédé est en liberté provisoire le 16 juillet 2012.
 
"Nous voyons de plus en plus de jeunes, comme Roger, dont les vies sont détruites après une accusation d’homosexualité. Roger, qui a décidé de ne pas cacher son identité, doit faire face à d’extrêmes violences et des menaces de mort", a déclaré Alice N’Kom, avocate connue pour son soutien aux droits des homosexuels, citée dans le communiqué.
 
"Ces lois terribles doivent être abrogées le plus vite possible", a-t-elle souligné.
 
"Si quelqu’un comme Roger peut être jeté en prison pour avoir envoyé un SMS à un autre homme, comment les gays et les lesbiennes du Cameroun peuvent-ils espérer défendre leurs droits fondamentaux sans craindre les attaques ou la prison?", s’est interrogé le directeur exécutif de All Out, Andre Banks.
 
D’autres procès comme celui en appel de deux jeunes condamnés à cinq ans de prison et emprisonnés depuis novembre 2011, ainsi que celui de deux femmes accusées d’être homosexuelles, sont très médiatisés dans le pays où des associations militent pour le durcissement des lois contre l’homophobie.