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 d’ADHEOS

Les crimes haineux à l’encontre de la communauté LGBT ont bondi de 147% à la suite du référendum sur le Brexit, selon l’association britannique Galop. Presque la moitié des personnes interrogées dénoncent l’indifférence de la police.
 
Une hausse des crimes haineux homophobes a été enregistrée ces derneirs moins au Royaume-Uni. Comme le souligne l’association Galop, qui lutte contre les violences faites aux personnes homosexuelles, il semblerait qu’une minorité a profité du référendum sur le Brexit pour exprimer sa haine à l’encontre de la communauté LGBT. En témoignent les chiffres alarmants communiqués par l’association, selon lesquels les crimes haineux homophobes auraient augmenté de 147% les trois mois précédant le vote, par rapport à la même période en 2015, soit presque une multiplication par 2,5. 
 
Comme rapporté par l’association dans son rapport annuel sur la "Haine", quatre personnes sur cinq parmi les 467 interrogées ont été victimes d’agressions homophobes et une sur quatre l’a été physiquement. Près de la moitié d’entre elles (44%) ont affirmé que si elles étaient de nouveau victimes, elles ne s’adresseraient plus à la police, celle-ci ne prenant pas leur problème assez au sérieux. Nik Noone, directeur général de Galop, a déclaré au Guardian que "les réponses du Royaume-Uni" face "aux crimes de haine sont parmi les meilleures au monde, mais que les lois sont loin d’être parfaites. La peine de prison la plus importante pour des personnes homophobes, ou transphobes est ainsi de six mois. Soit moins de la moitié que la peine encourue pour un crime raciste. "Cette disparité a besoin de réparation", a-t-il spécifié.
 
Comme le rappelle The Independant, les sites PostRefRacism, Worrying Signs et iStreetWatch avaient parlé deux jours après le vote, d’une foule scandant des propos racistes et homophobes rue Drury Lane, à Londres, entre la Cité de Westminster et Camden : "D’abord, nous allons expulser les Polonais, ensuite les gays". Selon un porte-parole du gouvernement, cité par le quotidien britannique, "la haine contre une personne en raison de son orientation sexuelle ne sera pas tolérée en Grande-Bretagne. […] Le plan d’action du gouvernement, publié en juilet, inclus des mesures visant à encourager les procureurs à opter pour des peines plus sévères en cas de crime haineux, y compris lorsqu’il cible la communauté LGBT".