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 d’ADHEOS

Après la Slovénie et la Croatie, la Serbie réfléchit à instaurer un partenariat pour les couples gay et lesbiens. Mais les promoteurs de la loi avancent avec précaution, face à une population majoritairement hostile.
 
Un projet de loi sera débattu au Parlement serbe, dès le 4 juin prochain, rapporte le site Balkan Insight. Le texte doit permettre aux partenaires vivant sous un même toit depuis «quelques années» de bénéficier de l’assurance maladie de leur conjoint s’ils sont au chômage, d’obtenir un droit de visite à l’hôpital et, en cas de décès, d’hériter de leur partenaire et de toucher une partie de leur pension. Il pourrait mener à la création d’un registre des couples de même sexe.
 
Dans une Serbie où la population est majoritairement hostile aux homosexuels et où de récentes gay prides ont été la cible d’attaques très violentes, les auteurs du texte serbe assurent qu’ils n’essaient pas d’ouvrir la voie au mariage pour tous, mais plutôt d’apporter des «réponses juridiques» aux problèmes concrets que rencontrent les couples gay et lesbiens serbes. En 2006, la Constitution nationale avait été modifiée pour spécifier que le mariage ne pouvait être que l’union «d’un homme et d’une femme».
 
Hantise du mariage gay
Les Croates, inquiets de l’instauration du mariage pour tous en France et prochainement au Royaume-Uni, ont massivement signé une pétition demandant une «protection» analogue du mariage hétérosexuel. Le texte, muni d’un demi-million de signatures, a été déposée lundi dernier. Zagreb entrera dans l’Union européenne le 1er juillet.
 
Parmi les anciennes républiques yougoslaves, seule la Slovénie dispose, pour l’instant, d’un partenariat enregistré pour les couples de même sexe. Les dispositions, adoptées en 2005, excluent notamment les questions de sécurité sociale et de parentalité. Un élargissement de ces droits est toujours en débat, et pourrait faire l’objet d’un référendum. La Croatie voisine accorde également des droits très limités aux concubins gay et lesbiennes. Toutefois, un projet de loi renforçant les droits des couples de même sexe doit être présenté au Parlement dans le courant de l’année.