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 d’ADHEOS

À l’école, les homosexuels sont encore trop souvent des souffre-douleur
 
BRUXELLES Malgré une société qui a évolué – notons que la Belgique est pionnière en termes de droit pour les homosexuels (mariage, adoption…) – on constate que les personnes homosexuelles sont encore et toujours victimes de réactions violentes de la part d’autres personnes.
 
“J’ai fait mon coming-out qui s’est bien passé, malgré quelques réticences, mais je pense que c’était tout à fait prévisible et normal. Je peux dire que les insultes méchantes ont complètement disparu et je le vivais bien mieux. Jusqu’au jour où trois garçons m’ont menacé et sont ensuite passés à l’acte. Au cours de sport, nous allions courir dans les bois. Ils profitaient que le prof ne soit pas là pour me lancer des glands, me faire des tapes sur la tête. J’étais terriblement gêné d’être dans cette situation-là, raison pour laquelle je ne voulais pas que mes amis me voient dans cet état-là. En conséquence, personne ne pouvait m’aider. Au fur et à mesure, les agressions sont devenues plus violentes. Pour certains, c’était ‘marrant’; pour d’autres, c’était ‘bien fait pour sa gueule de PD’”, t émoigne Robin (prénom d’emprunt).
 
La directrice, qui était très ouverte au sujet de l’homosexualité, était prête à tout pour qu’il ne subisse plus ce genre de violence.
 
“Malheureusement pour moi, un de ceux-ci n’a plus attendu le cours de sport et m’a mis une raclée à l’arrêt de bus. J’étais complètement déprimé et fatigué de ces agissements, cependant je n’avais pas le courage de l’annoncer à mes parents car je ne voulais pas leur faire du mal. J’ai dès lors demandé à mon parrain qu’il le leur dise. Comme je le craignais, ça leur a terriblement fait mal, même s’ils me le cachaient pour ne pas empirer la situation. Je pense qu’avec le recul, ça a encore fait plus de mal à mes parents qu’à moi-même. Ils se sentaient responsables de mon malheur et s’en voulaient aussi de ne rien avoir vu. C’est un sujet que j’aborde quand il le faut pour montrer que ce n’est pas toujours facile d’être gay. Les homos assumés ont toujours l’air heureux. Certes, le fait d’avoir souffert tellement de temps dans le silence aide à se sentir délivré. Mais on peut aussi souffrir de discrimination. Aujourd’hui, c’est pour mes parents que je préfère rester discret.”