Un homme a été retrouvé sans vie dans un parc en Belgique. Trois hommes l’auraient assassiné après l’avoir fait venir à un rendez-vous sur une appli de rencontre.
Âgé de 42 ans, David P. a été retrouvé sans vie dans un parc de Beveren en Belgique, lundi 8 mars. Plusieurs sources avancent un assassinat sur fond d’homophobie. En Belgique, ce fait-divers atroce a suscité une vive émotion chez les militants et politiques.
"Plusieurs suspects ont pu être appréhendés"
"Il n’y a pas de place pour la haine dans notre pays", a ainsi réagi le Premier ministre Alexander de Croo, dans un tweet. Ce mardi 9 mars, son ministère a été arboré des couleurs de l’arc-en-ciel. "Cela fait froid dans le dos (…) Pensées émues à la famille et aux amis de la victime. La Justice doit faire son travail mais qu’une chose soit bien claire : nous ne tolérerons jamais cette violence chez nous", a ajouté le Premier ministre, cité par La Libre.
David P. aurait pris rendez-vous avec un homme sur une application de rencontre. Selon les premières constatations, "la victime a été brutalement tuée", a indiqué le parquet. "Plusieurs suspects ont pu être appréhendés. Ils sont actuellement auditionnés. L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes des faits, toutes les pistes sont étudiées". Selon La Libre, trois mineurs ont agressé le quadragénaire qui a été attiré dans le parc au prétexte d’un rendez-vous. Une information qui n’a pas été confirmée par le parquet. Les trois jeunes se sont eux-mêmes rendus à la police, d’après la RTBF.
Le second assassinat à caractère homophobe
Ce serait le second assassinat à caractère homophobe en Belgique, après celui d’Ihsane Jarfi, en 2012 à Liège. "C’est toute notre communauté qui est visée, a souligné Lozano Lafertin, coordinateur à l’asso LGBTQI+ Çavaria. Nous voulons présenter nos condoléances à la famille et aux amis de la victime et espérons qu’ils trouveront suffisamment de soutien."
"En Belgique, malgré les avancées en la matière, notre identité de genre et/ou notre orientation sexuelle peuvent amener à des violences, voire à la mort. Et c’est parfaitement inacceptable. Mes pensées vont à la famille et aux proches de la victime.", a également commenté la ministre belge des Affaires étrangères, Sophie Wilmès. "Dans une société adulte, il n’y a pas de place pour la violence homophobe. Les faits de Beveren sont totalement inacceptables", a écrit la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden.
En septembre 2019, un homme a également été victime d’une agression près d’un lac de Mons. Lui aussi avait été approché sur une appli de rencontre et conduit dans une ruelle où se trouvaient cinq complices. "Ils allaient me brûler…", a-t-il dit lors de l’audition de ses agresseurs en justice, cité par La Province. Le parquet a requis six ans de prison pour ses agresseurs.
- SOURCE TETU