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 d’ADHEOS

Les associations LGBT espagnoles mettent en cause les autorités après le décès d’Alan, 17 ans, victime selon elles de harcèlement scolaire.
 
Des manifestations d’hommage à Alan et de protestation contre la transphobie se sont déroulées hier dimanche dans une dizaine de villes espagnoles, de Barcelone à Séville, en passant par La Corogne, Madrid ou encore Las Palmas. Le suicide de cet adolescent trans de 17 ans, à la veille de Noël, a provoqué une vague d’émotion à travers le pays.
 
Alan était un des premiers mineurs à obtenir un changement d’inscription de son état civil en Catalogne, il y a quelques semaines seulement. La municipalité de Rubí, où il vivait, a décrété une minute de silence en sa mémoire, ce lundi à midi.
 
Incompréhension
 
C’est sa mère, qui le soutenait dans sa transition, qui a annoncé le décès d’Alan sur les réseaux sociaux. Son fils, selon elle, «n’en pouvait plus de la pression de la société et il nous a quitté pour toujours».
 
Le garçon souffrait de harcèlement dans son institution éducative et faisait face à l’«incompréhension» des autorités scolaires, accuse l’association Chrysallis, un collectif espagnol qui réunit 200 familles de jeunes trans. Il avait dû être transféré en hôpital psychiatrique pour dépression, d’où il était sorti afin de passer les Fêtes en famille.
 
«Il n’y a pas de mot pour accompagner cette douleur ni exprimer l’indignation, la frustration et la honte face à des administration qui n’arrivent jamais à temps, qui sont toujours en retard par rapport aux besoins de l’enfance et de l’adolescence transsexuelles», a écrit Chrysallis dans un communiqué.