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 d’ADHEOS

La criminalisation de rapports sexuels entre personnes de même sexe avait été votée en 2019. Le Parlement vient de l’annuler sur proposition du premier ministre.
 
Les députés gabonais ont voté, mardi soir 23 juin, la dépénalisation des rapports homosexuels, annulant un amendement du Code pénal voté un an plus tôt qui condamnait l’homosexualité comme une « atteinte aux mœurs ».
 
Contrairement à de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, qui interdisent ou répriment les rapports homosexuels, aucune loi au Gabon ne mentionnait explicitement l’homosexualité avant qu’un amendement au Code pénal ne soit voté par le Sénat en juillet 2019, interdisant les « relations sexuelles entre personnes de même sexe ».
 
Mardi soir, l’Assemblée nationale a adopté une modification de la loi pénale qui supprime cet alinéa, ont rapporté mercredi des titres de presse gabonais. L’information a été confirmée à l’AFP par une source proche de l’Assemblée nationale.
 
Beaucoup de bruit
 
Mardi soir, « 48 députés ont voté pour la dépénalisation, 24 contre, et 25 se sont abstenus », a précisé cette source.
 
Cette proposition de loi était portée par le premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekale, présent lors des débats.
 
Depuis juillet 2019, les rapports entre personnes du même sexe étaient passibles de 6 mois de prison maximum et d’une amende de 5 millions de francs CFA (7 600 euros).
 
Si la pénalisation des rapports homosexuels avait été votée par le Sénat en plein été, durant une suspension de l’activité de l’Assemblée nationale, et était passée relativement inapercue dans les médias nationaux, la dépénalisation votée mardi fait beaucoup de bruit dans la presse en ligne et sur les réseaux sociaux mercredi matin.
 
En Afrique subsharienne, l’homosexualité est largement criminalisée, plus de la moitié de ses pays interdisent ou répriment les rapports homosexuels, parfois sanctionnés par la peine de mort.