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Les actualités
 d’ADHEOS

Depuis octobre 2013, Lisa Moulinat est chargée de mission académique pour la lutte contre l’homophobie au sein du rectorat de Poitiers. 
  • Pourquoi l’académie a-t-elle créé ce poste ? 
« Le recteur, Jacques Moret, est très sensible à la lutte contre l’homophobie. Quand il est arrivé, trois suicides avaient eu lieu. Il fallait agir. » 
  • Quels sont les dispositifs mis en place dans les établissements ? 
« Nos missions se divisent en plusieurs axes : la prévention, la sensibilisation et le soutien au personnel des établissements scolaires. Nous avons établi des partenariats avec différentes associations du réseau LGBTI (NDLR : Lesbien, gay, bisexuel, transgenre ou intersexe), comme Adheos, Cids, Out’rageantes, En tous genres et Contact.
Nous allons nous rapprocher les services hospitaliers de prévention des risques suicidaires. Il est nécessaire de faire de la prévention, notamment auprès des parents pour déterminer des comportements à risques. » 
  • Comment se traduit l’homophobie chez les adolescents ? 
« C’est un phénomène qui se révèle dans les cours d’établissement, en particulier dans les collèges. Au lycée, la différence est perçue comme une force et les jeunes ont plus de maturité.
Au collège, les élèves sont en recherche d’un bouc émissaire, mais ils n’ont pas conscience de la portée de leurs actes. C’est pour cela que l’on doit intervenir en classe, sans pour autant stigmatiser les homosexuels. » 
  • Pourquoi est-ce plus difficile dans les établissements ruraux ? 
« Les adolescents sont plus facilement isolés. Ils n’ont pas accès aux permanences des associations et ne peuvent pas se confier. Nous allons former le personnel pour justement permettre une écoute plus facile dans les zones rurales. » 
  • Que conseillez-vous à un jeune victime d’homophobie ? 
« Ils doivent trouver une personne de confiance, pas forcément la famille. Cela peut être un ami ou un psychologue scolaire.
Par exemple, il n’est pas conseillé de faire son coming out si les parents ne sont pas réceptifs à l’homosexualité. Cela peut les fragiliser. »
  • Source NR