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 d’ADHEOS

Le prêtre Nicolas Alessio avait simplement apporté son soutien au mariage des couples de même sexe, possible dans le pays depuis l’an dernier. Il se dit «en rébellion» contre la hiérarchie catholique.

 
 
 Ils m’ont condamné et expulsé parce que je pensais différemment», a déclaré le prêtre Nicolas Alessio, ce lundi. Il venait d’annoncer sa destitution par un tribunal religieux à Cordoba (700 km au nord de Buenos Aires), parce qu’il avait soutenu la légalisation du mariage homosexuel dans son pays.

 
 
Alessio, 53 ans, a relevé qu’il avait été sanctionné par cette «même Eglise qui n’a pas réprimandé des prêtres pédophiles» condamnés par la justice pour abus sur mineurs. Et qui n’avait pas non plus sanctionné le prêtre Christian von Wernich, condamné à la prison à la perpétuité pour des crimes contre l’Humanité pendant la dictature (1976-1983) qui a fait 30.000 morts et disparus, selon les organisations de défense des droits de l’Homme.
 
Procès sans précédent
«La hiérarchie de l’Eglise se croit tellement maîtresse de la vérité qu’elle pense qu’elle peut dire le dogme sur les affaires civiles qui échappent à la sphère religieuse», a-t-il ajouté.
 
Le soutien de Nicolas Alessio au mariage homosexuel s’est terminé par un procès canonique sans précédent à Cordoba.
 
En Argentine, pays où le catholicisme est ultramajoritaire, la hiérarchie catholique était montée au créneau contre la loi sur le mariage homosexuel, finalement approuvée le 15 juillet (lire article).