C’est une première en Argentine: un couple gay a pu inscrire son enfant né par GPA sans passer par une décision de justice. Après le mariage et le libre choix de l’identité sexuelle, le pays passe à la vitesse supérieure.
Un couple homosexuel argentin a pu inscrire son enfant directement à l’état civil de Buenos Aires, une première dans le cas de deux hommes, a déclaré hier Maria Rachid, dirigeante de la Fédération argentine LGBT (FALGBT). «C’est la première fois au monde qu’un enfant est inscrit comme étant le fils de deux hommes directement à l’état civil sans avoir besoin d’une décision de justice», a-t-elle déclaré, alors que l’Argentine est devenue en 2010 le premier pays d’Amérique latine à avoir légalisé le mariage entre personnes du même sexe. Le 9 septembre 2010, un premier bébé avait été inscrit au registre de l’état civil de Buenos Aires comme étant le fils de deux femmes.
«Pouvoir fonder une famille»
Carlos Grinblat, 41 ans, et Alejandro Dermgerd, 35 ans, ont ainsi pu inscrire comme leur fils Tobias, âgé d’un mois et né en Inde où le couple avait choisi d’avoir recours à une mère porteuse. «Nous nous battions pour une seule chose: pouvoir fonder une famille», a déclaré Carlos Grinblat à la presse en sortant des bureaux de l’état civil.
«C’est une nouvelle avancée dans la reconnaissance des mêmes droits pour tous», a-t-il ajouté. «C’est un combat qui a commencé il y a des années et un grand moment a été la légalisation du mariage entre personnes du même sexe», a-t-il poursuivi, alors qu’à ses côtés Alejandro Dermgerd montrait l’extrait de naissance.
L’Argentine de plus en plus progressiste
Depuis que la présidente argentine Cristina Kirchner a signé le décret légalisant le mariage homosexuel le 21 juillet 2010, une semaine après l’adoption d’une loi par le Congrès, «5.839 mariages ont été célébrés dans le pays», avait précisé la FALGBT le 12 juillet dernier.
L’Argentine avait encore étonné en mai de cette année en autorisant le libre choix de l’identité sexuelle (lire article), une autre avancée possible en l’absence de contrepoids conservateur et grâce à une opinion publique très progressiste.
- Source TETU